Deux autres mineurs soupçonnés d’être impliqués dans l’attentat de Samara, une jeune fille de 13 ans résidant à Montpellier, ont été mis en examen pour tentative de meurtre sur mineur (de moins de) 15 ans, a appris l’Agence France. Presse au parquet mercredi 24 avril.
« L’un d’eux a été placé sous contrôle judiciaire », a indiqué le vice-procureur de Montpellier, Moune Mercan, sans plus de précisions. Cela porte à cinq les mises en examen de mineurs pour tentative d’homicide dans cette affaire, après celles de deux garçons et d’une fille âgés de 14 et 15 ans interpellés le 3 avril, au lendemain de l’agression de l’adolescent, à proximité de son collège. Samara, sortie du coma au lendemain de l’attentat, bénéficie d’un dispositif permettant de reprendre les cours à distance.
De son côté, le rectorat a annoncé que « des mesures de précaution ont été immédiatement prises » contre les deux derniers mineurs mis en examen et « En attendant la convocation imminente des conseils de discipline, l’accès à leurs établissements respectifs est strictement interdit ». Les trois étudiants qui étaient jusqu’ici impliqués dans son agression comparaîtront également devant un conseil de discipline.
L’attaque a eu lieu « dans le cadre d’un groupe d’adolescents qui se criaient dessus » sur les réseaux sociaux, avait auparavant expliqué le parquet.
Les enseignants en colère contre Nicole Belloubet
Dans les médias, la mère de la jeune fille avait laissé entendre que les violences subies avaient une dimension religieuse, Samara ayant selon elle été traitée comme une « incroyant », ce que l’accusation n’a pas confirmé à ce stade. Elle a également accusé le personnel du collège de ne pas avoir pris de mesures suffisantes pour protéger sa fille.
Les enseignants du collège Arthur-Rimbaud, situé dans un quartier populaire, ont refusé de donner cours lundi, à la rentrée. « indigné » par ces « déclarations diffamatoires » véhiculés par certains médias et par « reprises politiques » autour de cette affaire.
Ils avaient également déploré les propos de leur ministre, Nicole Belloubet, « qui a simplement assuré que « son bras ne tremblerait pas » », considérant cette remarque comme un désaveu de leur travail, notamment dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Ils ont repris le travail mardi. « Uniquement l’enquête administrative »ordonnée par le ministre de l’Éducation nationale, ainsi que celle exécutée par les tribunaux « clarifiera les faits et définira les responsabilités »a assuré lundi à l’AFP la rectrice de l’académie de Montpellier, Sophie Béjean.