Deux ans plus tard, Saint-Étienne retrouve la Ligue 1 et envoie Metz en Ligue 2
Au terme d’un match joué quasiment entièrement à onze contre dix, Saint-Étienne a remporté dimanche le barrage d’accession à la Ligue 1 (2-1, 2-2) après prolongation à Metz pour revenir dans l’élite, dont fait partie le club lorrain. sortie.
Deux ans après son départ, ce club historique du football français va faire son grand retour en Ligue 1 et renouer ainsi avec sa glorieuse histoire, répondant à la banderole déployée par ses 946 supporters présents au Stade Saint-Symphorien : « Il est temps de redonner leur place aux écologistes. »
«On remet l’ASSE à sa place»s’est réjoui l’entraîneur Olivier Dall’Oglio à l’issue de la rencontre.
A l’inverse, Metz n’est pas parvenu à rompre avec son histoire récente d’allers-retours entre les deux divisions. Les Grenats descendent en Ligue 2 pour la septième fois au XXIe siècle, ce qui constitue un record parmi les cinq grands championnats européens.
Parti d’un but de désavantage à combler (2-1), le club lorrain a immédiatement scié la branche sur laquelle il reposait, quand Papa Diallo a été exclu (6e), coupable d’une semelle au genou droit de Dennis Appiah.
Mais curieusement, ce sont les joueurs de Laszlo Bölöni qui ont joué avec le plus d’enthousiasme, allumant les premières mèches de loin durant le premier quart d’heure. Les Messins ont finalement ouvert le score par l’intermédiaire de Lamine Camara après un centre du capitaine Matthieu Udol (17e).
Le match de la peur
Déjà remplis du doute qui habite parfois les favoris, les Stéphanois ont ensuite joué la peur au ventre, ne parvenant pas à éteindre le feu du dragon messin, qui s’est même transformé en incendie lorsque Georges Mikautadze a obtenu un penalty au prix d’un effort solitaire sur l’aile gauche (23e).
« Le roi George » a accablé Dennis Appiah puis Irvin Cardona, qui l’ont déséquilibré. Le Franco-Géorgien a lui-même réussi à transformer le penalty, le ballon heurtant un poteau avant d’entrer en jeu.
Le n°10 a inscrit son quatorzième but sous ce maillot qu’il n’a porté que 22 matches cette saison.
Au bord de la falaise, les Stéphanois ont alors réagi, réduisant le score par Léo Petrot (35e), seul au second poteau après un corner.
Déjà vive avant le coup d’envoi, avec des heurts entre supporters et sept arrestations, la tension est encore montée sur le terrain et dans les tribunes. Plusieurs décisions litigieuses ont été en jeu, au premier rang desquelles l’annulation d’un but de l’ASSE (64e), l’arbitre estimant qu’Ibrahim Sissoko avait commis une faute sur le gardien messin Alexandre Oukidja dans la continuité de son tir.
L’enjeu a parfois paralysé les joueurs dans ce match de la peur, qui n’ont pas réussi à porter le coup de grâce à la fin du temps réglementaire.
« Sainteté » a pris l’avantage dans le jeu et dans le nombre d’occasions, et a finalement été récompensé lors des prolongations, quand Ibrahima Wadji a inscrit le but égalisateur (117e), celui de la montée.
Celui de l’inattendu aussi, puisque l’attaquant sénégalais était l’invité de dernière minute de ce match après avoir été gêné par de nombreuses blessures.
« Wadji enchaînait blessure sur blessure mais il n’a pas lâché », se félicitait son entraîneur Olivier Dall’Oglio. Il était très présent à la fin. Nous avions une marge de dix à quinze minutes avec lui. »
Au bout du suspense, à bout d’eux-mêmes, les Stéphanois ont obtenu ce qu’ils attendaient depuis deux saisons : jouer en Ligue 1.