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deux ans de prison requis en appel contre le conducteur

Nadine Oliveira a été condamnée en première instance à un an de prison et quatre ans avec sursis.

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Nadine Oliveira, conductrice de bus, à l'ouverture de son procès en appel à Aix-en-Provence, le 7 octobre 2024. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Le parquet a requis cinq ans de prison, dont deux ans, lors du procès en appel du conducteur du bus scolaire heurté par un train à Millas (Pyrénées-Orientales) en 2017, jeudi 24 octobre. Pour le procureur général, Nadine Oliveira est coupable. d’avoir causé la mort des six écoliers tués dans l’accident. En première instance, elle a été condamnée à un an de prison (sous bracelet électronique) et quatre ans avec sursis.

Comme lors de ce premier procès, l’acte d’accusation a été rendu en l’absence de la prévenue, victime d’un malaise en pleine audience au quatrième jour de son procès en appel et qui n’a pas pu y assister depuis. le 10 octobre.

« Je suis convaincu que Mme Oliveira, une conductrice indisciplinée et inexpérimentée, a traversé ce passage à niveau sans prêter attention à ces barrières »a déclaré l’avocat général Franck Lagier, déplorant que le prévenu ait « a imposé aux parties civiles une procédure de recours qu’elle ne s’est pas imposée » à elle-même.

Franck Lagier a insisté sur le « un déni important de réalité » du conducteur « qui expulse tout ce qui va à l’encontre de son mantra : ‘Les barrières ont été levées' ». Depuis le début de l’enquête, Nadine Oliveira soutient que les barrières du passage à niveau de Millas ont été relevées lorsqu’elle y est entrée avec son bus, violemment percuté par un TER. « C’est pourquoi j’ai fait appel. »a-t-elle expliqué à la barre au début des audiences, « parce que les barrières ont été levées ».

Une version largement démentie par de nombreux témoignages et experts, a rappelé jeudi le procureur général, citant plusieurs témoins qui ont comparu à la barre pendant trois semaines d’audience, comme ces automobilistes localisés à proximité, qui ont vu « le bus pousse tranquillement la barrière ».

Mais aussi Alicia Poveda, assise à l’avant du bus, à droite du chauffeur. La jeune femme, désormais amputée d’une jambe, a expliqué, depuis sa première audience jusqu’à ce procès en appel : « J’ai vu que la barrière était fermée, elle était complètement fermée, le bus a poussé la barrière et elle s’est cassée »a rappelé Franck Lagier.

L’expertise technique, notamment ferroviaire, signifie que « Le doute ne peut pas rester dans l’esprit du tribunal, il ne fait aucun doute qu’il (la barrière) était bien en bas« , a insisté le procureur général.

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