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deuil et colère dans la tribu Saint-Louis après la mort de deux Kanak

Les habitants de la tribu Saint-Louis, non loin de Nouméa, ont organisé samedi les obsèques de deux Kanak tués lors d’une opération de gendarmerie le 19 septembre.

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Convoi funéraire amenant les restes des deux jeunes tués lors d'une opération de police le 19 septembre à la tribu Saint-Louis en Nouvelle-Calédonie. (BENJAMIN ILLY / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

L’émotion est forte, samedi 28 septembre, dans la tribu de Saint-Louis, près de Nouméa, confinée par la police. Les restes des deux jeunes Kanak, décédés le 19 septembre lors d’une intervention des gendarmes, ont été restitués à leurs proches. Des dizaines d’habitants, simplement des Kanak, se sont rassemblés au passage du convoi funéraire, formant une haie d’honneur, au milieu des drapeaux kanak.

Les gens s’énervent un peu quand ils voient passer des gendarmes à moto, « pparce que les deux petits qui gisent là sont le résultat des gendarmes », peut-on entendre dans le cortège. Les deux hommes, âgés de 29 et 30 ans, étaient soupçonnés d’être les auteurs de vols à main armée et de tirs sur les forces de l’ordre.

Dans le cortège, Désiré Tein, grand frère de l’actuel président du FLNKS, « qui est en France métropolitaine, en prison »précise-t-il. « A 17 ans 000 kilomètres, que les gens prennent en considération notre combatil implore. Les deux petits qui sont tombés là, ils sont repartis avec leur drapeau à la main. » Il regrette surtout le déploiement ici des forces de l’ordre depuis les émeutes. « Ils envoient plus de 6 000 hommes armés dans le pays, mais nous ne sommes pas en guerre ici, nous ne sommes pas en guerre dans ce pays. » Certes, il y a beaucoup de car jacking, « mais c’est matériel »répond Désiré.

Les policiers présents ont fouillé les véhicules accompagnant le cortège funèbre. (BENJAMIN ILLY / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Franck Kaidine assiste aux funérailles de son petit frère, Johan. « Ce n’est pas seulement difficile pour moi, c’est difficile pour tout le pays. Ils les ont tués, ils auraient pu le faire autrement, les arrêter ou les neutraliser. Le combat ne va pas s’arrêter là. Tant que ce n’est pas Kanaky (nom donné à la Nouvelle-Calédonie par les indépendantistes)ça ne va pas s’arrêter. »

« Nous avons une armée devant nous. Nous sommes juste un peuple, nous ne sommes pas une armée.

Frank Kaidine, frère d’une des victimes

sur franceinfo

Pour la première fois depuis des semaines, le verrou de la tribu Saint-Louis est desserré pour laisser passer le cortège. Certains véhicules sont fouillés mais bien sûr pas les deux corbillards. Ce verrouillage restera en place jusqu’à nouvel ordre, assurent les autorités.

Cammile Bussière

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