détendu pour un père qui a soigné son fils handicapé avec de l’huile de cannabis
En mai 2022, les gendarmes ont saisi quelque 110 plants de cannabis dans son jardin à Tahiti. Le quadragénaire s’en servait pour fabriquer de l’huile qu’il administrait à son fils de 10 ans, autiste et épileptique.
Un père qui traitait son fils gravement handicapé avec de l’huile de cannabis a été acquitté vendredi par les tribunaux de Papeete, en Polynésie française, le tribunal ayant retenu une décision de justice. « situation irrépressible ». « Je suis soulagé. C’était un moment stressant. Je suis prêt à tout pour mon fils (…) Merci à la justice », a déclaré Ariimatatini Vairaaroa, un homme de 47 ans, à la sortie du tribunal. En mai 2022, les gendarmes ont saisi quelque 110 plants de cannabis dans son jardin à Tahiti. Le quadragénaire l’utilisait pour fabriquer de l’huile qu’il administrait à son fils de 10 ans, autiste et souffrant d’épilepsie, troubles résultant des effets indésirables d’un vaccin reçu alors qu’il avait 9 mois. Le garçon, aujourd’hui âgé de 10 ans, était « 20 crises par jour »selon ses proches, privé de soins faute de soins efficaces.
« Nous avons regardé sur Internet. J’ai vu des parents comme moi qui plantaient du cannabis. C’est ce que j’ai fait. Mais il y a la loi. Nous sommes illégaux. Depuis un mois, il n’a plus eu de crises. Nous dormions. Il a également progressé jusqu’à l’arrivée de la police. », a témoigné devant le tribunal, qui a statué devant un juge unique, Ariimatatini Vairaaroa. Son avocat, Me Thibaud Millet, a dénoncé dans sa plaidoirie le parquet « indigne » Et « inhumain » ayant conduit selon lui à un « panne de soins » de l’enfant. « La loi doit absolument changer. Nous avons une législation complètement inadéquate. C’est scandaleux de ne pas pouvoir soigner des patients pour lesquels il existe sur le marché mondial des produits interdits en Polynésie française (…) Ces parents sont obligés de soigner en cachette.»a-t-il ajouté en marge de l’audience.
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Fait rare, le procureur de la République présent à l’audience, Michel Masars, s’est désolidarisé de ses pairs du parquet, déclarant que s’il «il fallait connaître la situation» du père de famille, il « n’aurait pas engagé de procédure ». Le magistrat, qui a déclaré « s’incliner devant » là « souffrance » de cette famille, nécessitait un « exonération de peine », estimant que les faits étaient néanmoins caractérisés en raison de la saisie des 110 usines. Dès l’annonce de l’acquittement de son client, motivé par le « situation irrépressible » auquel il est confronté, Me Millet a accueilli un « décision rarissime »UN « grand moment de justice ». En Polynésie française, le débat sur le cannabis thérapeutique est engagé depuis plusieurs années. Le président de cette communauté française du Pacifique, Moetai Brotherson, s’est dit favorable. La consommation de cannabis à des fins récréatives est également courante sur le territoire.