Destruction des routes reliant les deux Corées : l’accord de défense mutuelle entre Moscou et Pyongyang est « clair », rappelle le Kremlin
L’armée nord-coréenne a dynamité des tronçons de route autrefois utilisés pour le commerce transfrontalier avec la Corée du Sud, selon Séoul, qui dit avoir répondu par des « tirs de riposte », nouvel épisode dans une montée des tensions entre les deux pays ennemis.
Le Kremlin a souligné mardi 15 octobre que l’accord de défense mutuelle Russie-Corée du Nord, signé en juin par le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant Kim Jong Un, était « clair », en pleine escalade des tensions entre Pyongyang et Séoul.
Dynamitages de tronçons routiers et « tirs de riposte »
« La formulation du traité ne nécessite aucune clarification, elle est claire », a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, interrogé sur la possibilité d’une implication de la Russie en cas de conflit armé ouvert entre les deux Corées. . L’armée nord-coréenne a dynamité des tronçons de route autrefois utilisés pour le commerce transfrontalier avec la Corée du Sud, selon Séoul, qui dit avoir répondu par des « tirs de riposte », nouvel épisode dans une montée des tensions entre les deux pays ennemis.
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La Russie et la Corée du Nord se sont considérablement rapprochées depuis que Moscou a lancé une offensive contre l’Ukraine en février 2022, forgeant une alliance anti-occidentale. Pyongyang est notamment accusé par les Occidentaux de fournir des quantités d’obus et de missiles à l’armée russe, et par Kiev d’y envoyer des hommes. Ce rapprochement a été illustré par la visite à Pyongyang en juin du président russe, et la signature d’un traité de partenariat stratégique qui prévoit en article 4 une « assistance militaire immédiate » en cas d’agression armée.
« Partenariat stratégique dans tous les domaines »
« Le plus important est que ce traité prévoit un partenariat stratégique dans tous les domaines, y compris celui de la sécurité », a souligné Dmitri Peskov. Le traité ne précise pas si la Corée du Nord bénéficie du parapluie nucléaire russe. Vladimir Poutine, parlant en septembre de la révision de la doctrine russe sur les conditions d’emploi de la bombe atomique, n’a pas évoqué son allié nord-coréen, contrairement à la Biélorussie, autre pays voisin, qui a été explicitement nommé.