Désillusion pour le PSG, éliminé de la Ligue des champions féminine par la Juventus Turin au 2e tour
Il fallait le voir pour le croire, et les regards interrogateurs ont été nombreux dans la tribune de presse du Campus du PSG : contraints de marquer au moins trois buts pour renverser la Juventus (1-3 à l’aller, le 18 septembre), Fabrice Abriel, l’entraîneur des Parisiennes, avait aligné… un seul attaquant (Katoto) au coup d’envoi du match retour, comptant pour le deuxième tour de qualification pour la Ligue des Champions.
Un choix visiblement raté, totalement plombé par la réalisation de Sofia Cantore, déjà buteuse la semaine dernière, après moins de trois minutes de jeu. A l’époque, Mary Earps et Griedge Mbock, les deux recrues stars de l’été, étaient de la partie : la gardienne surveillait la passe de corner, donnée au second poteau par Valentina Bergamaschi tandis que la défenseure arrivée de l’OL ne parvenait pas à écarter le danger. Fabrice Abriel, conscient du non-match de ses joueurs, a changé la donne.
Il a d’abord sorti Thiniba Samoura, une défenseure placée très haut sur l’aile droite, pour laisser la place à l’attaquante Jennifer Onyi Echegini (37e). A la pause, après avoir vu Paulina Dudek rater l’égalisation à bout portant (45e), il a mis en place un 3-5-2 en faisant entrer Elisa De Almeida et Romee Leuchter. Ce nouveau souffle, combiné à un bloc plus élevé et une plus grande intensité, a réveillé le PSG.
La fin d’une époque
Marie-Antoinette Katoto, généreuse dans l’effort depuis le début du match, a obtenu un penalty pour une faute de Martina Lenzini et Leuchter a égalisé (54e). Dix minutes plus tard, Korbin Albert tirait de loin sur la barre de Pauline Peyraud-Magnin (63e), qui s’imposait également devant Echegini (66e). Paris, toujours fébrile en défense, a vu Bergamaschi adresser une somptueuse frappe sur le poteau (55e) et Barbara Bonansea profiter d’une mauvaise lecture d’Earps, là encore, pour inscrire le but à élimination directe. (72e).
Le PSG sera absent de la phase de groupes de la Ligue des champions pour la première fois depuis 2017, après avoir atteint au moins les quarts lors de six éditions. C’est d’ailleurs seulement la deuxième fois que le PSG est éliminé lors de sa première double confrontation ou phase de poules dans la compétition, après 2013-2014 (1-2 au score cumulé contre Tyresö en 16es de finale). La fin d’une époque que l’on pressentait approcher : depuis le départ d’Olivier Echouafni et le titre de champion obtenu en 2021, le club de la capitale s’est enlisé dans des conflits en tous genres.
