Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre a estimé ce mardi qu’il fallait répondre aujourd’hui à « deux défis immenses : le fonctionnement de l’hôpital et la lutte contre les déserts médicaux ».
« La santé est au cœur des préoccupations des Français. » Lors de son très attendu discours de politique générale ce mardi, Michel Barnier a évoqué plusieurs mesures qu’il souhaiterait voir mises en œuvre en matière de santé. Pour le nouveau Premier ministre, il faut répondre à « deux défis immenses : le fonctionnement de l’hôpital et la lutte contre les déserts médicaux ».
« Programme Hippocrate » contre les déserts médicaux
Principale annonce du locataire de Matignon, nommé par Emmanuel Macron il y a un peu moins d’un mois : la création d’un programme d’engagement « volontaire » pour les internes en médecine afin qu’ils puissent exercer temporairement dans les déserts médicaux, avec le soutien des pouvoirs publics. « Nous allons travailler avec tous ceux qui le souhaitent sur ce que j’appellerai un nouveau programme, un « programme Hippocrate » pour lequel les stagiaires, français et étrangers, s’engageraient volontairement, pour une durée donnée et grâce au soutien du L’Etat et les collectivités, pour exercer dans les territoires qui manquent le plus de médecins »a déclaré Michel Barnier.
A ce sujet, le locataire de Matignon a promis de lutter contre les déserts médicaux « une des priorités » de l’exécutif. « Le temps est révolu où l’on craignait de former trop de médecins. Nous allons amplifier l’effort fourni »il a continué. Début 2024, l’ancien Premier ministre Gabriel Attal avait promis de recruter 12 000 étudiants en médecine de deuxième année à partir de 2025 – au lieu de 10 800 en 2023 – puis 16 000 à partir de 2027, un objectif que les doyens des facultés de médecine ne jugent pas. « pas réaliste ». Sur les postes de stagiaires, Michel Barnier a affirmé que « en 2025, la dynamique va s’accélérer fortement puisqu’il y aura 11 000 stagiaires contre 8 500 cette année ».
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Une « loi infirmières »
Le Premier ministre a également annoncé un « loi sur les infirmières », « ce qui ira plus loin dans la reconnaissance de leur expertise et de leurs compétences et leur donnera un rôle élargi dans la prise en charge des patients ». Attendu depuis plus d’un an par les professionnels, un projet de loi sur le sujet – porté par un membre de la majorité – devait être présenté au Parlement au printemps, avant d’être stoppé par la dissolution. Dans la même logique, Michel Barnier a également déclaré vouloir partir « plus loin » dans l’extension des compétences des « pharmaciens et kinésithérapeutes ».
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« Nouvelles technologies » et « médecins retraités »
Autre mesure évoquée par le Premier ministre, le déploiement plus rapide des « assistants médicaux », « bus de santé », « groupes de professionnels de santé ». Il a également exprimé sa volonté de soutenir « sur les nouvelles technologies, la télémédecine, la télésurveillance, l’utilisation de l’intelligence artificielle quand elle est utile ». Mais sans négliger « contact humain »en utilisant davantage « des médecins retraités, en leur permettant de reprendre du service avec une combinaison favorable de rémunération et de retraite ».
Suppression des formalités bureaucratiques
Michel Barnier a adopté un cheval de bataille de longue date des gouvernements précédents : la lutte contre la bureaucratie administrative. « Notre système de santé est gravement malade par sa complexité et sa bureaucratie »a-t-il estimé, promettant de s’attaquer « la simplification et la suppression de ces formalités pour retrouver du temps médical utile mais aussi pour redonner du sens au métier d’aidant ».
« Prévention » et santé mentale
L’ancien ministre de droite et ex-négociateur du Brexit a enfin promis « investir » dans le « prévention » notamment « comportements à risque, intensification du dépistage, développement du sport sain »rappelant enfin sa volonté de faire de la santé mentale la « grande cause nationale » 2025.