Santé

Désert médical : quelles sont les communes tarnaises les mieux dotées en médecins ?

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Alors que le Tarn souffre, comme de nombreux départements, de désertification médicale, une zone s’en sort étrangement mieux que les autres. Et ce n’est ni Albi, ni Castres.

Dans l’imaginaire populaire, les déserts médicaux sont synonymes de zones rurales. Pourtant, cela ne correspond pas à la réalité du Tarn. Le territoire qui compte le plus de médecins par habitant est la communauté de communes du Centre-Tarn, dont les principales communes sont Réalmont et Montredon-Labessonnié.

Ce territoire abrite 10 médecins généralistes sur son territoire. Soit une moyenne de 1 médecin pour 1 195 habitants. C’est de loin le meilleur ratio du département pour ce territoire qui compte 11 communes, toutes rurales.

« Je ne suis pas surpris, explique Etienne Moulin, président de l’ordre des médecins. Les maisons de santé de Réalmont et de Montredon-Labessonnié sont appréciées des médecins et des patients. Il y a un réel engouement dans ce secteur depuis plusieurs années. » Le président souligne également que la couverture médicale dans les Monts de Lacaune a récemment été renforcée. Deux nouveaux médecins se sont installés à Saint-Pierre-de-Trivisy. Même constat à Lacaune.

« On avance dans ce long combat contre les déserts médicaux, même si tout n’est pas rose. C’est compliqué à Mazamet et à Saint-Amans où un praticien vient de partir, sans que son remplaçant n’ait été trouvé. »

Tarn Agout, le mauvais élève

Ailleurs dans le département, la communauté de communes des Monts d’Alban et Villefranchois (14 communes) compte 6 médecins généralistes, soit 1 pour 1 226 habitants.
A titre de comparaison, la communauté d’agglomération Gaillac-Graulhet compte 56 médecins généralistes, soit 1 pour 1 396 habitants.

Au sein de l’Agglo Castres-Mazamet, on compte 61 médecins généralistes, soit 1 pour 1 351 habitants. Autrement dit, le nombre de médecins généralistes par habitant dans ces agglomérations, qui abritent pourtant des pôles urbains (Castres, Gaillac, Graulhet, etc.) est plus faible que dans les communautés de communes rurales. Parmi les plus mal loties, le Tarn Agout, qui abrite pourtant deux communes de 10 000 habitants (Saint-Sulpice, Lavaur), compte 16 médecins généralistes, soit 1 pour 1 920 habitants.

Le problème du déplacement

Si l’on quitte le prisme des intercommunalités pour s’intéresser aux zones de chalandise, on constate que Réalmont est toujours en tête avec 1 médecin pour 1 009 habitants devant Puylaurens (1 pour 1 041 habitants) et Albi (1 pour 1 068 habitants).

Si certaines zones rurales peuvent sembler mieux équipées, attention à la question des déplacements. En campagne, la densité médicale est plus faible. Et pour beaucoup de Tarnais, une consultation signifie de longs déplacements. Ainsi, on compte 1 médecin tous les 0,15 km2 dans l’agglomération de Castres-Mazamet, contre 1 médecin tous les 0,30 km2 pour le Centre Tarn.

Là aussi, les chiffres prouvent qu’en milieu rural, les médecins sont bel et bien présents. Mais sans voiture, isolée, une partie de la population décide de ne plus se faire soigner. C’est aujourd’hui l’un des problèmes cruciaux qu’il faudra résoudre au plus vite avec le vieillissement de nos campagnes.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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