Axel Allag, Media365, publié le vendredi 31 mai 2024 à 19h25
Didier Deschamps, qui a indiqué ne pas avoir prêté attention aux propos d’Antoine Griezmann concernant le style « ennuyeux à regarder » des Bleus, est revenu sur la nécessité de bien défendre pour performer au plus haut niveau.
Antoine Griezmann n’a pas caché ses sentiments jeudi en conférence de presse. Pour aller loin dans une compétition majeure, il faut savoir bien défendre, quitte à produire, parfois, un jeu « chiant à regarder ». « La clé, même si c’est très ennuyeux, c’est la défense, être une équipe solide, coriace dans les duels, très bonne défensivement, c’est ce qui nous permettra d’aller le plus loin possible. C’est ennuyeux à regarder, mais c’est comme ça, ça t’aide à gagner», a exprimé le vice-capitaine des Bleus, à qui Didier Deschamps a « répondu » dans un entretien individuel accordé à la chaîne L’Equipe. « Antoine a dit ça ? Je ne contrôle pas ce que disent les joueurs. Non, honnêtement, je n’en étais pas conscient », a d’abord clamé le sélectionneur national, peu intéressé par ce que disaient ses joueurs en conférence de presse.
« Il ne s’agit pas d’être ennuyeux ou pas, il s’agit d’être efficace »
Constatant le procédé de mise en avant d’une partie des propos de Griezmann, le vainqueur de la Coupe du monde 2018 et finaliste de la Coupe du monde 2022, s’est alors montré assez perplexe face au style prétendument « ennuyeux » de l’équipe de France. « Est-ce qu’il faut que l’équipe de France soit ennuyeuse à regarder pour aller loin ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce que ça a été ennuyeux pour toi ces dernières années ? Va chercher ailleurs, tu verras ce qu’ils te diront », a souligné l’entraîneur, pas vraiment convaincu. « Ce n’est pas ennuyeux. Plus on contrôle, mieux c’est, mais il y a aussi des adversaires, qui sont là, qui ont leurs atouts. Il ne s’agit pas d’être ennuyeux ou pas, il s’agit d’être efficace. Plus on a le ballon, mieux c’est. Mais quand on ne l’a pas, à haut niveau, il faut être capable de défendre. »a rappelé celui qui s’est toujours distingué par sa capacité à constituer des équipes solides.
Didier Deschamps, qui ne semble pas accorder plus d’importance que cela aux « analyses », a ensuite conclu par un constat. « Mais je m’en souviens. Nous étions champions du monde en 2018 si je me souviens bien. Étions-nous un bon ou un mauvais champion ? Nous étions champions. ». L’équipe de France, avant l’Euro 2024, disputera deux matches de préparation, contre le Luxembourg, mercredi à Metz, puis contre le Canada, le 9 juin à Bordeaux. L’occasion de relancer le débat sur le style des Bleus ?