Deschamps critiqué, Mbappé épargné, élan d’orgueil… 5 questions sur France-Belgique

Comment les Bleus abordent-ils ce match après le cauchemar italien ?

Entre revanche et envie de montrer un tout autre visage. C’est la moindre des choses après la gifle reçue face à l’Italie vendredi soir (1-3) lors de la première journée de la Ligue des Nations. Si Mike Maignan a haussé le ton dans le vestiaire, fustigeant l’état d’esprit de son équipe, avec un Kylian Mbappé indirectement visé et qui, selon nos informations, n’a pas dit un mot après l’intervention de son gardien, l’heure est au rebond côté Décines. En interne, on dit que les joueurs ont pris conscience du non-match et de la production indigne pour un match de sélection nationale. Attendons de voir ce qu’il en sera… Didier Deschamps, comme annoncé en début de séquence internationale, fera tourner son effectif contre la Belgique (20h45, TF1), considérant qu’il devra observer des joueurs sur les séquences de septembre/octobre et novembre en vue de 2026. L’objectif est clair face aux Belges, battus par les Bleus en 8^et Finale de l’Euro : renouer avec la victoire et éviter une troisième consécutive qui ferait tache. Le rebond ou la crise.

Didier Deschamps sous pression ?

Oui et non. Oui, dans le sens où une deuxième défaite en trois jours plongerait l’équipe de France dans une zone de turbulences avant un prochain rassemblement prévu en octobre (Israël, Belgique). Non, dans le sens où le sélectionneur, sous contrat jusqu’en 2026, ne pense qu’à préparer les éliminatoires du Mondial (qui débuteront en mars ou juin… ou septembre) en donnant du temps de jeu aux joueurs présents. Contre l’Italie, avec son 4-2-3-1 et Michael Olise lancé d’entrée, il a voulu voir autre chose. Il a surtout vu un groupe à l’état d’esprit défaillant, des joueurs clés à la rue (Mbappé, Griezmann, Kanté…) et une animation collective proche du néant. Malgré des changements en seconde période, il n’a jamais pu inverser la tendance. Contre la Belgique, il procédera à une nouvelle revue d’effectif, tout en espérant un sursaut.

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Y a-t-il un problème avec Kylian Mbappé ?

Cela va dans ce sens. Après sa conférence de presse avant France-Italie un jeudi lunaire, où il est apparu presque blasé, détaché et peu chaleureux, alors que le retour des Bleus exigeait des sourires, de l’envie et un discours mobilisateur suite à son Euro raté, Kylian Mbappé n’a pas fait mieux sur le terrain. Positionné en numéro 9, il n’a pas eu le coup de boost attendu, rarement bien placé, sans aucun lien avec Antoine Griezmann et peu enclin à faire l’effort. Son attitude globale pose question en interne. Dans le vestiaire du Parc des Princes, il s’est montré muet, pas même enclin à réagir au discours offensif de Mike Maignan. Mbappé donne l’impression d’être là sans y être. Problématique pour le capitaine de l’équipe de France, qui réclamait les pleins pouvoirs. Son attitude n’est pas celle qui était attendue. Par le public, les supporters et ses partenaires. A lui de changer de braquet.

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Quel sera le onze de départ de l’équipe de France ?

Remanié. Comme prévu. Remplaçants face à l’Italie, Marcus Thuram, Ousmane Dembélé, Dayot Upamecano et Jules Koundé retrouveront une place de titulaire pour défier la Belgique. Face à un effectif dont la forme est incertaine en ce début de saison, le sélectionneur ne changera pas de « cap ».

Sauf surprise, Kylian Mbappé et Antoine Griezmann seront sur le banc pour souffler. Randal Kolo Muani, rétabli, a été déclaré apte. Michael Olise pourrait même faire son retour et enchaîner les sélections, cette fois dans l’axe comme meneur de jeu. Au milieu de terrain, Youssouf Fofana et Manu Koné formeront le duo défensif. En défense, l’effectif sera également revu, avec notamment Lucas Digne sur le côté gauche, en remplacement de Théo Hernandez à l’intérieur.

Le onze probable des Bleus
Maignan – Koundé, Saliba, Upamecano, Digne – Fofana, Koné – Dembélé, Olise, Kolo Muani – Thuram

Que vaut la Belgique ?

Victorieuse d’Israël (3-1) vendredi soir pour son entrée en lice en Ligue des Nations, la Belgique a réussi sa rentrée. Elle arrive à Décines avec l’ambition de mettre à mal une équipe française en plein doute. En a-t-elle les capacités ? Oui, si l’on en croit la démonstration de force des Italiens, pas forcément meilleurs que nos voisins belges. Battus en 8e de finale de l’Euro par les Bleus (1-0), dans un match terriblement ennuyeux et sans saveur, les Diables Rouges, avec comme leader Kevin De Bruyne (auteur d’un doublé vendredi), se mettraient dans une position idéale en signant une victoire en France après deux journées de Ligue des Nations. Également engagé dans une revue d’effectif, Domenico Tedesco a choisi, pour diverses raisons, de ne pas faire appel aux joueurs clés Axel Witsel (35 ans), Yannick Carrasco (31 ans) et Leandro Trossard (29 ans), tandis que Thibaut Courtois, en mauvais termes avec le sélectionneur, a renoncé et que Jan Vertonghen (37 ans) a pris sa retraite. La cure de rajeunissement est réelle, avec un groupe moins fort que la génération dorée de 2018.

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