Le sélectionneur s’exprime à la veille de France-Belgique, lundi, à Lyon, dans le cadre de la Ligue des Nations.
Le match contre l’Italie et les horaires de jeu : « J’ai clairement annoncé le cadre que j’avais fixé. Je considère que ces six matches (de Ligue des Nations) doivent servir à incorporer de nouveaux joueurs et à répartir le temps de jeu en raison de la proximité des matches. La difficulté est accrue par le fait de jouer l’Italie et la Belgique. On a encaissé trois buts, donc il y a eu des problèmes défensifs lors du premier match. Je vais le mettre au conditionnel, mais en mettant les quatre qui ont l’habitude de jouer et qui ont joué à l’Euro, cela aurait probablement amené plus de sécurité. A l’Euro, certains n’ont pas joué. Si c’est pour en prendre certains qui passent une semaine avec nous en ne les faisant entrer que cinq ou 10 minutes… Et ça même si je ne les mets pas dans la facilité. Et j’assume ça, et les conséquences, sans chercher d’excuses sur la performance collective ou le résultat. Quant à Michael (Olise), on aurait pu y aller progressivement et le faire entrer 15 minutes. C’est bien aussi qu’il ait pu débuter un match. Si le calendrier avait été différent et qu’on avait eu les éliminatoires de la Coupe du monde, je n’aurais pas choisi ce cap, c’est sûr. Ni pour le premier ni pour le deuxième match. Le résultat de vendredi est négatif. Cependant, je ne pense pas à moi, à me sécuriser. Je prends ce cap parce que je considère qu’il est nécessaire de passer par là, quitte à avoir des conséquences que j’accepte.
Randal Kolo Muani : « Il a confiance avec nous. Vous connaissez la situation dans son club. Il peut occuper plusieurs postes. Il avait de très bonnes intentions mais il a eu ce petit problème la veille du match qui l’a empêché d’être disponible mais il sera concerné pour le match de lundi, il va bien. »
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Derrière les joueurs, il y a des hommes, ce sont les mêmes.
Didier Deschamps
Un match pour les joueurs… et les hommes : « Derrière les joueurs, il y a les hommes, ce sont les mêmes. Il y a une analyse individuelle et collective par rapport au groupe. Je ne prendrai les décisions que demain (lundi). D’autres se préoccuperont du match de demain. Avec toujours le même objectif, faire le mieux possible individuellement dans le collectif. C’est plus compliqué à cause du dernier match. Mais il y a la possibilité pour le groupe de faire mieux même si on a un adversaire de grande qualité face à nous. »
Le calendrier surchargé : « C’est comme ça, que voulez-vous que j’y fasse… Les sélectionneurs ou les joueurs ne diront rien de plus. En raison de l’intensité des matches, avec les affrontements et les blessures, les calendriers sont très chargés. Je ne sais pas s’il y a plus de blessés qu’avant, mais il n’y en a pas moins (sourire). On en a eu deux depuis le début du rassemblement. C’est un fait. Qui peut changer cela ? Est-ce que ça va dans le bon sens pour l’intégrité physique des joueurs ? Non, c’est sûr. Mais ce sont les décideurs qui décident. »
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De par ma position, j’ai toujours assumé mes responsabilités, même envers les joueurs.
Didier Deschamps
Critiques de Deschamps : « De par mon rôle, j’ai toujours assumé mes responsabilités, même envers les joueurs. Les critiques ont toujours été là. Je ne suis pas là pour juger si on a bien parlé ou bien écrit. Vous faites ce que vous voulez. Cela fait aussi partie de mon métier, de mon rôle, je n’ai pas à juger. Je fais ma propre analyse avec des éléments que vous n’avez pas forcément. Les supporters ? Ils peuvent être déçus. Il y a des gens plus excessifs que d’autres. Je ne vis pas dans un bunker, je rencontre beaucoup de monde aussi. Les supporters ne vont pas être contents si on perd 3-1… Je comprends ça, mais cela fait partie de ma vie d’entraîneur. »
Plus de pression pour ceux qui jouent lundi : « La pression… Évidemment, après un résultat négatif, c’est toujours bien de réagir et de basculer sur le côté droit. Ce ne seront pas exactement les mêmes joueurs, c’est plus collectif. Je ne peux pas être satisfait après le match de vendredi, les joueurs non plus. C’est un autre contexte, un autre match, une autre équipe avec la même obligation. On peut se relâcher après un résultat positif mais c’est toujours bien de tout faire pour avoir une réaction dans l’autre sens. Ce que je vous dis, je le leur dis encore plus précisément. La direction que j’ai prise, de donner du temps de jeu au plus grand nombre. Je ne vais pas parler de pression mais l’obligation est toujours là, qu’ils jouent 10 minutes ou 90, de faire le meilleur rendement possible individuellement. Ce sera le cas demain. »
Mike Maignan titulaire : « Si la rotation concerne aussi le poste de gardien ? Pas forcément, même s’il y a une réflexion, mais pas forcément. »
Le souvenir du 8ème de finale de l’Euro face aux Belges: « Ils avaient aligné une équipe très offensive contre nous en huitièmes de finale. Il y a ce que je prépare mais aussi ce que prépare l’adversaire. Vont-ils venir nous chercher plus haut ? C’est possible vu ce qu’a dit Tedesco. C’est un rapport de force. »
Belgique : « Je ne vais pas les juger par rapport à avant. On les a joués dans les moments importants, on a basculé sur le côté droit mais en 2018 (demi-finale de Coupe du monde), c’était une génération très compétitive. A l’Euro, il y a toujours de grands joueurs, certains absents. Mais Tedesco a peut-être un objectif différent du mien. J’ai vu leur match contre Israël. Vont-ils faire la même chose ? Si vous le savez, ça m’intéresse (sourire). Mais ça pourrait être la même chose ou avec d’autres joueurs aussi par rapport à l’objectif qui est celui de la Belgique et qui ne changera rien à ce qui s’est passé en huitièmes de finale de l’Euro. »
La vitesse des attaquants belges : « Il y avait les mêmes joueurs en huitièmes de finale de l’Euro. Sauf Lukaku. Ils avaient déjà ces qualités et ils les auront toujours. Cela fait partie de ma réflexion et de la préparation de ce match. »
Mbappé est rapide mais n’a pas encore la capacité de reprendre ses propres centres.
Didier Deschamps
Kylian Mbappé à gauche : « Ce n’est pas impensable. Mais déjà avec Paris l’année dernière, il était souvent en position axiale. Il l’a fait avec nous. C’est la position qu’il aura aussi au Real. Il a tendance à aller plus à gauche qu’à droite. Cela dépend aussi de ce que l’adversaire propose devant. Mais il est à ce poste depuis un moment et il est prévu qu’il soit là tous les jours au club. On cherche toujours la complémentarité, ce n’est pas figé. Pouvoir switcher comme on avait commencé à le faire au début de l’Euro avec Marcus (Thuram)… Cela dépend de qui est à gauche aussi. Il faut qu’il y ait une présence dans la surface quand il n’est pas là. Il est rapide mais n’a pas encore la capacité de reprendre ses propres centres (sourire). »
Placer les joueurs dans leur meilleure position : « Certains peuvent jouer milieu de terrain, arrière gauche, défenseur central… Ce sont des options supplémentaires. J’essaie de mettre le plus de joueurs possible dans la zone où ils se sentent le mieux. »
Commentaires recueillis lors d’une conférence de presse
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