Les outils dédiés au contrôle technique pourront détecter la désactivation électronique du dispositif AdBlue à partir de 2025.
Afin de lutter contre la manipulation des systèmes anti-pollution, des outils dédiés au contrôle technique pourront détecter, dès 2025, la désactivation électronique du dispositif AdBlue, destiné à réduire les émissions d’oxydes d’azote sur les voitures Diesel.
Jusqu’à présent, il était possible de s’en passer sans que cela se sache.
La désactivation du système est passible d’une amende de 7 500 euros
L’AdBlue est une solution aqueuse destinée à réduire les émissions d’oxydes d’azote (NOx) des véhicules fonctionnant au Diesel. L’obligation de l’utiliser est liée à la mise en œuvre de normes européennes de plus en plus strictes. C’est pourquoi, depuis 2019, tous les diesel vendus en France doivent être équipés de ce dispositif.
Cette solution est stockée dans un réservoir dédié, généralement installé juste à côté du réservoir de carburant. Ce système ne fait malheureusement pas l’unanimité auprès des automobilistes, car il peut tomber en panne ou provoquer des dégâts lorsque l’AdBlue cristallise.
Les réparations coûteuses que cela implique amènent certains automobilistes à désactiver électroniquement le système, ce qui est illégal et passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 7 500 euros.
Les véhicules présentant des défauts majeurs seront rejetés
À partir de 2025, le déploiement d’appareils de diagnostic plus sophistiqués permettra d’identifier plus facilement ce type de manipulation, jusqu’alors indétectable. Pour rappel, le contrôle technique est un examen semestriel obligatoire.
Outre la désactivation du système AdBlue, toutes les manipulations des systèmes anti-pollution, du démontage des filtres à particules jusqu’aux modifications illégales des catalyseurs, sont dans le collimateur des autorités.
En revanche, les véhicules présentant des défaillances graves, au niveau des freins, des suspensions ou des ceintures de sécurité, seront systématiquement rejetés, ce qui devrait augmenter considérablement le nombre de contre-contrôles.