des voix à la FFF réclament des sanctions contre les joueurs ayant sauté la journée contre l’homophobie
Après le refus de deux joueurs de rejoindre la campagne de la LFP contre l’homophobie, des voix s’élèvent à la Fédération française de football pour réclamer des sanctions.
La 34e et dernière journée de Ligue 1, disputée le 19 mai, s’est déroulée sous le signe de la campagne de la Ligue de football professionnel (LFP) visant à lutter contre l’homophobie. Le joueur nantais Mostafa Mohamed a refusé de jouer ce jour-là contre l’AS Monaco, où le milieu Mohamed Camara s’est fait remarquer en cachant les symboles de la campagne contre l’homophobie sur son maillot.
Selon nos informations, des voix au sein de la Fédération française de football (FFF) espèrent des sanctions à l’encontre des deux joueurs. Dans un mail adressé notamment à Jean-François Vilotte, directeur général de la FFF, Jean-Bernard Moles, co-président de la commission de lutte contre les violences et les discriminations à la FFF, affirme ne pas pouvoir « que (nous) nous associons à la demande d’Amélie Oudéa-Castéra de les sanctionner, sans réserve ».
L’affaire reste « du ressort de la LFP »
Lundi, le ministre des Sports a jugé que «comportement inacceptable» et a fait part de ses sentiments à la LFP. Si l’affaire demeure « du ressort de la LFP » aux yeux de Jean-Bernard Moles, Camara et Mohamed « envoyer un message effrayant au football amateur selon lequel l’homophobie n’est ni dangereuse, ni nocive, ni toxique, même si elle l’est ». « Je pense qu’il faut être solidaire avec le ministre »il ajouta.
Ni la LFP, ni l’AS Monaco, ni le FC Nantes n’ont pour l’instant réagi à ce sujet. Seul l’entraîneur monégasque, Adi Hütter, a commenté la situation survenue avec Camara, l’international malien, après le match. « Tout d’abord, je tiens à dire que nous, en tant que club, soutenons l’opération organisée par la LFP. De son côté, c’est une initiative personnelle. Il y aura une discussion interne avec lui sur cette situation.a-t-il déclaré.