L’usine Stellantis de Mulhouse a été secouée par une affaire de vols en série de voitures neuves, destinées à l’exportation illégale vers l’Algérie. Un réseau criminel bien organisé a été démantelé et 5 personnes ont été inculpées.
Selon le site France bleu Alsace, les investigations ont révélé un mode opératoire sophistiqué mis en œuvre par les voleurs. En pénétrant dans les sites de production de Stellantis, notamment à Mulhouse et Sochaux, ils ont réussi à voler des véhicules haut de gamme, profitant de leur connaissance des lieux et des failles des procédures de sécurité. Les modèles les plus populaires étaient les Peugeot 3008, 208 et 308, dont la valeur variait entre 30 000 et 45 000 euros et particulièrement appréciées sur le marché algérien.
L’Algérie représentait la destination privilégiée pour la vente de ces véhicules volés. La forte demande de voitures neuves dans ce pays, combinée à des contrôles douaniers parfois laxistes, ont fourni un terrain fertile à ce trafic illégal. Des réseaux de revente locaux bien implantés ont assuré une commercialisation rapide de ces véhicules, générant des profits considérables pour les organisateurs du réseau.
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Plus de 75 voitures volées
Entre 2022 et juillet 2024, plus de 75 véhicules ont été volés. Les voleurs ont utilisé des techniques bien rodées pour mener à bien leurs opérations. En se procurant de faux badges d’employés, ils ont pu accéder aux parkings où étaient entreposés les véhicules. Une fois à l’intérieur, ils sortaient un ou deux véhicules à la fois, profitant de la confiance accordée aux ouvriers de l’usine.
Les investigations menées par le parquet de Mulhouse ont permis de remonter jusqu’au chef de ce réseau un homme de 62 ans, déjà connu pour son implication dans des affaires similaires. Ce dernier a été mis en examen dans une affaire remontant à 2018. Les investigations ont conduit à l’arrestation de neuf individus, dont cinq ont été placés en détention provisoire pour vol en bande organisée. Ces individus risquent des peines allant jusqu’à dix ans de prison.
Lors des perquisitions menées suite aux arrestations, la police a procédé à d’importantes saisies. Parmi les objets retrouvés figuraient plusieurs voitures de luxe ainsi qu’une somme en espèces de 50 000 euros au domicile de l’un des suspects. Ces éléments démontrent l’ampleur des opérations menées par ce réseau.
