des victimes qui « faisaient confiance » à leur assureur
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des victimes qui « faisaient confiance » à leur assureur

des victimes qui « faisaient confiance » à leur assureur
Sadri Fegaier, ancien PDG de SFAM (groupe Indexia), en mars 2018.

Comment des milliers de victimes du courtier SFAM (groupe Indexia) ont-elles pu se voir retirer de l’argent de leur compte bancaire depuis plusieurs années, sans s’en rendre compte ? A cette question, de nombreuses parties civiles entendues mercredi 25 et jeudi 26 septembre, lors du procès pour pratiques commerciales trompeuses de Sadri Fegaier, directeur du groupe Indexia, ont apporté une réponse simple : elles « de confiance ».

« Quand j’ai donné une autorisation de prélèvement, je ne passe pas mon temps à regarder mes comptes »a expliqué un professeur d’université devant le 31e chambre criminelle du tribunal judiciaire de Paris, qui, après avoir acheté un smartphone à la Fnac le 5 avril 2018, s’est laissé convaincre, par le vendeur et le chef de rayon, de souscrire une assurance affinitaire auprès de la SFAM, pour 15,99 euros par mois , et qui s’est vu indûment facturer 7 926 euros.

Munie d’une procuration pour son fils, une femme s’est indignée : « Comment Marc-Antoine a-t-il pu imaginer que son assureur siphonnerait son compte dormant, destiné à financer son activité libérale ? » Elle a dénoncé un  » trahison  » Et  » 235 coups »- autant de déductions indues, ayant permis de soustraire 12 158 euros.

Comme Marc-Antoine, Léo avait placé l’argent reçu au décès de son père sur un compte qu’il ne surveillait pas. Lorsqu’en 2017, ce jeune homme a acheté un ordinateur à la Fnac et souscrit une assurance, il a commis l’erreur de fournir le relevé d’identité bancaire : la somme de 23 987 euros lui a été prélevée jusqu’en 2023.

« Des échantillons indolores »

Jason, atteint de paralysie cérébrale, mais capable de communiquer grâce à un système qu’il a développé (la solution Handieasy), est venu dénoncer un « abus de confiance envers une personne handicapée » : sa signature aurait été apposée sur plusieurs contrats, alors qu’il ne peut que parapher« avec un cachet spécial ». Il est sorti sous les applaudissements de la salle, que la présidente, Marie Debue, n’a pas, cette fois, réprimandé.

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Colette a dénoncé un « abus de faiblesse » sur sa mère : quand cette nonagénaire  » autonome » a découvert que 20 932 euros avaient disparu de son compte, entre 2014 et 2022, elle « perdu pied « ,  » arrêté de mangerr » et a demandé à être placé dans une maison de retraite.

Beaucoup ont admis qu’ils ne surveillaient pas vraiment leurs comptes, notamment « pendant le Covid » : Malika, médecin, se souvient avoir été « très occupé », tandis que Sylvain a été touché par plusieurs décès de proches. Et puis, dit Jérôme, retraité, « les débits à deux chiffres avant la virgule, que les banquiers appellent « débits indolores », on n’y prête pas attention ».

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