La Coupe du monde 2024 à Paris reprend des couleurs. Entre foule, nouveautés électriques et constructeurs motivés, l’ambiance est à la fête après une précédente édition morose. De quoi rédiger un bel éditorial pour la newsletter Watt Else du 17 octobre.
Dans la dernière édition de Watt Else, je disais que les constructeurs absents du Mondial de l’Automobile de Paris avaient tort. Assis dans la salle de presse du salon, j’écris cet édito après presque 3 jours sur place et je ne peux que confirmer mes propos : le Mondial de l’Auto de Paris retrouve un nouveau souffle.
Quel plaisir de voir autant de monde déambuler dans les allées, curieux de découvrir de nouvelles choses. Dès l’ouverture du salon au public, mardi 15 octobre, les stands se sont rapidement remplis. N’en déplaise à ceux qui pensaient que l’exposition de voitures électriques découragerait le public, vous vous trompez. Il faudra sans doute attendre la fin du salon pour en être sûr, mais l’ambiance est décidément festive par rapport à l’édition 2022.
Les constructeurs ont joué le jeu
Petits et grands, tous les constructeurs ont plutôt bien joué le jeu cette année. Les stands n’ont plus les vastes surfaces qu’ils occupaient encore il y a quelques années, mais ce format plus compact a aussi son charme, même si l’on craint que les visiteurs ne se marchent un peu dessus ce week-end.
Chacun des fabricants, selon ses moyens et ses ambitions, a recréé son univers de marque pour attirer l’attention du visiteur. Il n’y a que Tesla qui a opté pour le minimalisme : sa gamme de voitures électriques avec le Cybertruck et son robot Optimus, sans aucune décoration ni même démarcation au sol. Le constructeur a annoncé sa présence à la dernière minute, ce qui explique peut-être l’apparence raffinée. Un peu déroutant tout de même, d’autant qu’autour de lui, Cadillac, BYD ou encore GAC (et les autres) ont mis plus de moyens dans la présentation.
Du public, mais aussi des acheteurs
Les gens ne viennent pas à la Coupe du Monde uniquement pour traîner ou tuer le temps. J’ai eu la surprise mardi (première journée grand public) de constater que les visiteurs y venaient aussi pour acheter, ou du moins pour recevoir des offres concrètes, même si le marché automobile n’est pas au beau fixe en France (pour les voitures thermiques et électriques).
Pour mémoire, les équipes Xpeng m’ont proposé de venir travailler depuis leur espace lounge lors des journées publiques. Mais face au nombre de personnes venues configurer Xpeng ou obtenir des offres de leasing, je me suis vite senti trop nombreux. J’ai pu observer cette même scène chez d’autres constructeurs également : de BYD à Renault, en passant par les quelques marques Stellantis présentes. Les clients signent !
Paris redevient la fête
La Coupe du monde est bien loin de l’ambiance morose qui y régnait deux ans plus tôt. Reste à savoir quel bilan les constructeurs tireront de l’épreuve après ces 7 jours, mais les premiers échos sont positifs. Même les journalistes ne se plaignent pas de devoir couvrir l’événement, c’est bon signe.
La variété des stands permet d’y trouver son bonheur, même si les marques de luxe sont largement absentes. Le spectacle s’est réinventé pour séduire un large public. C’est un pas dans la bonne direction pour éviter de confier l’automobile à un objet du passé. Mieux encore, la voiture électrique est de moins en moins perçue comme une ennemie de la passion automobile, autre grand progrès auquel contribue un salon comme le Mondial de l’Automobile de Paris.
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