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Des sondages serrés entre Harris et Trump, conduisant à une issue incertaine


Des sondages serrés entre Harris et Trump, conduisant à une issue incertaine

L’élection américaine est très incertaine : Kamala Harris recueille légèrement plus d’intentions de vote que Donald Trump à l’échelle nationale, mais cette présidentielle de 2024 se jouera dans une poignée de « Swing States ».

L’élection présidentielle américaine s’annonce très serrée, les résultats sont si incertains qu’un expert en sociologie électorale américaine a comparé cette présidentielle de 2024 entre Kamala Harris et Donald Trump à une « bagarre au couteau dans une cabine téléphonique » début septembre dans Politico. Des termes violents, qui reflètent le caractère brutal et impétueux de cette campagne.

Selon les derniers sondages, la vice-présidente Kamala Harris recueille environ 48% des intentions de vote contre 47% pour son adversaire, le républicain Donald Trump, au niveau national. Attention, aux États-Unis, le mode de scrutin ne donne pas les pleins pouvoirs au vote populaire. Il faut obtenir l’approbation de la majorité des 538 grands électeurs, répartis dans les 50 États du pays. De manière générale, celui qui remporte l’élection dans un État remporte tous les sièges des grands électeurs liés à ce territoire. C’est pourquoi le candidat qui obtient le plus de voix n’est pas forcément élu président des États-Unis.

Quels sont les résultats du sondage entre Donald Trump et Kamala Harris ?

Depuis le retrait de Joe Biden, la nouvelle candidate démocrate jouit d’une popularité sans précédent auprès des démocrates. Les sondages montrent qu’elle recueille davantage d’intentions de vote que Joe Biden. Le graphique ci-dessous compile les plus grands sondages nationaux, en intentions de vote, réalisés sur les élections américaines.

L’élection américaine se joue en réalité État par État, chaque État attribuant aux candidats une part des voix par l’intermédiaire des grands électeurs à l’issue du scrutin. Ce sont donc les sondages identifiés à cette échelle qui sont pertinents pour avoir une vision des résultats probables de cette élection présidentielle américaine.

La victoire de Kamala Harris, une issue de plus en plus probable

Les sondages varient facilement d’un jour à l’autre, mais la tendance et la dynamique sont en faveur du candidat démocrate. Voici ce que montrent les sondages dans chaque État à ce stade. Voici la carte des projections de vote démocrate et républicain, mise à jour quotidiennement sur Linternaute.com :

Les États-Unis sont un pays très divisé politiquement, avec des États qui votent traditionnellement massivement pour les démocrates, comme la Californie ou le Maryland ; et d’autres qui votent traditionnellement pour les républicains, comme le Montana ou les États du Midwest.

Mais dans une douzaine d’Etats, le rapport de force est plus nuancé, les électeurs peuvent faire pencher leur territoire soit pour l’un soit pour l’autre candidat. Ces « Swing States » sont les plus ciblés par les candidats à la présidentielle, car celui qui remporte l’élection dans les principaux remporte généralement l’élection. Pour l’instant, dans les 7 plus importants, Kamala Harris et Donald Trump sont au coude à coude. Voici la liste des sondages dans les Swing States les plus importants, selon la compilation de 270towin, au 10 septembre 2024 :

  • Pennsylvanie (19 grands électeurs sur 270) : Harris 48% – Trump 47%
  • Arizona (11 grands électeurs sur 270) : Harris 46% – Trump 48%
  • Michigan (15 grands électeurs sur 270) : Harris 47% – Trump 45%
  • Caroline du Nord (16 grands électeurs sur 270) : Harris 48% – Trump 48%
  • Floride (30 grands électeurs sur 270) : Harris 44% – Trump 49%
  • Géorgie (16 grands électeurs sur 270) : Harris 47% – Trump 47%
  • Michigan (15 grands électeurs sur 270) : Harris 47% – Trump 47%

Quand aura lieu l’élection présidentielle américaine de 2024 ?

Les électeurs sont attendus aux urnes le 5 novembre prochain pour voter à l’élection présidentielle de 2024 et choisir qui occupera la Maison Blanche pour les 4 prochaines années. Toutefois, les Américains n’éliront pas directement le président des États-Unis, mais désigneront 538 grands électeurs répartis selon le nombre de représentants que chaque État possède au Congrès. Ce sont ces grands électeurs, également dotés d’une couleur politique – entre le bleu pour les démocrates et le rouge pour les républicains – qui éliront ensuite le président et son vice-président le 17 décembre. L’investiture officielle du chef de l’État aura lieu le 20 janvier 2025.

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Trump, candidat éligible à la présidentielle malgré les épreuves ?

Le camp républicain sera représenté par Donald Trump à l’élection présidentielle de 2024. Le millionnaire a découragé ou fait échouer la dizaine de candidats entrés en lice avant ou pendant les primaires. Il faut dire que l’ancien locataire de la Maison-Blanche jouit d’une popularité impressionnante auprès des électeurs conservateurs. Et ses soutiens ne sont jamais affaiblis par ses déboires judiciaires, ni même par ses condamnations. Donal Trump a déjà été condamné à deux reprises depuis janvier 2024 pour diffamation et fraude financière.

Le candidat à la présidentielle a également été condamné en avril dans une affaire pénale pour avoir falsifié des comptes de campagne afin de dissimuler un pot-de-vin versé à l’actrice pornographique Stormy Daniels, et il devra comparaître en août devant un autre tribunal pour fraude électorale en Géorgie lors de la campagne de 2020. Le procès le plus attendu, sur l’implication de Donald Trump dans l’assaut du Capitole en janvier 2021, devait s’ouvrir le 4 mars, mais a été reporté à une date ultérieure.

Ce dernier procès est le seul qui fasse peser un réel risque sur la candidature de Donald Trump. Aux Etats-Unis, aucune condamnation ou peine de prison ne représente un caractère d’inéligibilité aux Etats-Unis, seul le fait d’avoir « pris part à une insurrection ou une rébellion » contre le pays et ses institutions empêche un individu d’être élu à une haute fonction de l’Etat. Les accusations de « complot contre l’Etat » et « appel à l’insurrection » étant retenues dans le procès sur l’affaire du Capitole, le procès pourrait reconnaître l’inéligibilité de Donald Trump. Mais dans les faits les chances que cela se produise sont (très) minces.

L’éligibilité de Donald Trump était menacée pour les primaires de trois Etats – le Colorado, le Maine et l’Illinois – mais ces jugements ont été annulés par la Cour suprême des Etats-Unis le 4 mars. Un choix soutenu par des juges conservateurs et progressistes qui estiment que les décisions des Etats fédérés ne peuvent influencer une élection fédérale commune à tous les Etats américains.

Kamala Harris, la candidate surprise au résultat surprise ?

Kamala Harris peut-elle battre Donald Trump ? L’équipe du milliardaire américain avait comme principal argument de campagne l’âge et les problèmes de santé de Joe Biden. Il faudra ressortir des cartons les arguments contre Kamala Harris : son bilan en Californie où Kamala Harris était procureure, position jugée trop laxiste sur l’immigration, personnalité trop frivole…

Kamala Harris est déterminée à battre un adversaire qu’elle connaît bien. Son parcours personnel est impressionnant et la vice-présidente sait le rappeler. « Je suis la preuve empirique de la promesse de l’Amérique », explique-t-elle régulièrement, elle l’Afro-Américaine issue d’un milieu universitaire devenue la première femme élue procureure de San Francisco, avant de devenir procureure générale de Californie de 2011 à 2017. Son énergie mais aussi sa jeunesse pourraient finir de séduire le camp démocrate. A 59 ans, la candidature de Kamala Harris enverrait aux oubliettes le duel annoncé entre les deux seniors Biden-Trump, tous deux âgés de plus de 80 ans.

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Qui sont les autres candidats à l’élection présidentielle américaine de 2024 ?

Outre les candidats des deux grands partis américains, un homme s’est lancé dans la course à la présidentielle, confiant dans ses chances. Robert Francis Kennedy Jr., neveu de l’ancien président américain John Fitzgerald Kennedy, se présente comme candidat indépendant. S’il avait initialement envisagé de participer aux primaires du Parti démocrate, avant de finalement renoncer à cette possibilité en octobre 2023, l’héritier de la célèbre dynastie américaine a finalement mis un terme à sa campagne pour soutenir officiellement Donald Trump. En cas de nouvelle victoire à l’élection présidentielle, Donald Trump s’est d’ailleurs dit prêt à offrir au futur ex-candidat un poste au sein de son administration.

Trois autres candidats sont en course et récoltent quelques miettes dans les intentions de vote – ce qui explique que le total entre Donald Trump et Kamala Harris soit inférieur à 100 : Cornel West, candidat du People’s Party, un parti politique indépendant ; Chase Olivier, le candidat du Parti libertarien ; Randall Terry, candidat du Parti de la Constitution et Jill Stein, candidate du Parti vert. Tous ces candidats n’ont aucune chance d’être élus, compte tenu de la faiblesse de leurs soutiens et de leur financement. Mais surtout, la vie politique américaine est entièrement structurée autour de deux partis principaux, les démocrates et les républicains, ce qui offre un cadre assurant à la fois la prédominance de deux voix clairement opposées et l’assurance d’une alternance à long terme.

Comment fonctionnent les élections américaines ?

Le système électoral américain est complexe. Il repose sur un système indirect où les citoyens n’élisent pas directement leur président, mais des grands électeurs qui se réunissent ensuite pour choisir le chef de l’État. Ce « collège électoral » compte 538 membres, correspondant au nombre total de sénateurs et de représentants au Congrès, ainsi que trois grands électeurs pour le District de Columbia. Chaque État dispose d’un certain nombre d’électeurs, répartis en fonction de la taille de sa population.

Lors des élections présidentielles, qui ont lieu tous les quatre ans, les citoyens votent début novembre. Le candidat qui remporte la majorité des voix dans un État, selon la règle du « winner-takes-all », remporte tous les grands électeurs de cet État, à l’exception du Maine et du Nebraska, qui répartissent leurs électeurs de manière proportionnelle. Le candidat qui obtient au moins 270 grands électeurs remporte l’élection.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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