La campagne de vaccination contre la polio pourrait concerner plusieurs centaines de milliers de soldats. L’armée israélienne a décidé de protéger ses soldats contre la polio, dont le virus a été détecté dans les eaux usées de la bande de Gaza après neuf mois de guerre entre Israël et le Hamas.
« Sur la base de ces résultats, il a été décidé par l’armée israélienne, en coordination avec le ministère de la Santé, que les troupes opérant dans la zone devraient être vaccinées contre le virus », une décision prise pour assurer la santé des « soldats et des citoyens israéliens », a-t-elle indiqué dans un communiqué dimanche.
Les autorités, poursuit l’armée, ont déjà « commencé une vaste opération de vaccination visant les troupes au sol », y compris les réservistes, qui peuvent de toute façon refuser de se faire vacciner.
Catastrophe sanitaire
Interrogée sur le nombre de soldats déployés à Gaza pour des raisons de sécurité, l’armée israélienne a refusé de révéler le nombre de ses soldats. Elle a également indiqué qu’elle « travaillait » pour faire parvenir des vaccins contre la polio dans la bande de Gaza pour « la population » du territoire palestinien, soit quelque 2,4 millions de personnes.
Au moment de la découverte du virus, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza avait dénoncé une « catastrophe sanitaire » annoncée. Bien qu’aucun cas de polio n’ait été détecté chez l’homme à Gaza, « cette découverte est extrêmement inquiétante », a déclaré vendredi à Genève le porte-parole de l’OMS Christian Lindmeier. Elle était « malheureusement attendue », a-t-il ajouté, compte tenu de la situation sanitaire dans la bande de Gaza, dévastée par neuf mois de conflit.
La polio est une maladie hautement contagieuse causée par un virus qui envahit le système nerveux et peut provoquer une paralysie irréversible en quelques heures.
