Divertissement

Des soirées blanches aux « Freaks Offs », à quoi ressemblaient les soirées problématiques de P. Diddy ?

Il se prenait pour The Great Gatsby mais c’est bien le visage d’Evil Diddy qui ressort depuis plusieurs mois. Selon plusieurs plaintes et témoignages, il aurait développé une organisation bien rodée pour apparaître comme le gars des soirées les plus cool des années 2000 côté têtes, alors que côté queues, il s’agissait en réalité d’événements sordides qui se déroulaient dans des hôtels. et propriétés privées.

Les soirées blanches, les fêtes les plus populaires aux Etats-Unis

Il fut un temps où recevoir une invitation à la fête blanche de Sean John Combs dans les Hamptons était une sorte de Saint Graal pour prouver que vous étiez effectivement « une personne qui comptait » dans le show business. C’est en 1998 que le producteur commence à organiser des soirées annuelles, où les invités doivent être habillés de blanc, pour marquer sa présence dans la communauté bourgeoise des Hamptons à New York mais aussi pour se mobiliser pour des œuvres caritatives.

Son rêve était d’intégrer son style de vie hip-hop à l’élite de la côte Est afin de « nous mettre tous de la même couleur et au même niveau », comme il l’expliquait à Oprah Winfrey dans une interview en 2006. « J’avais un mélange fou de personnes: certains de mes amis de Harlem, Leonardo DiCaprio, qui venait de terminer le film à succès de 1997, Titanesque », raconte P.Diddy, alias Sean Combs. « J’avais des gens de la haute société et des proches du Sud. Il y avait 200 personnes assises ici, faisant un barbecue comme à la maison.

En effet, ce happy five barbecue a vu passer des personnalités comme Kim Kardashian, Paris Hilton, Ashton Kutcher et Demi Moore, Aretha Franklin, Sarah Jessica Parker, Jay-Z… A cette époque, personne ne s’en cachait et, bien au contraire, on cherche à faire en sorte que nous savons que nous faisons partie de cette poignée de privilégiés.

Pourtant, certains indices laissaient déjà entrevoir ce qui se cachait réellement derrière ses soirées excentriques. Dans un épisode de télé-réalité L’incroyable famille Kardashian de 2014, Khloé se souvient de sa soirée avec P. Diddy et raconte que Justin Bieber, alors âgé de 20 ans, et French Montana étaient également là et que « la moitié des gens là-bas étaient complètement nus ».

Une autre vidéo exhumée par le Courrier quotidien montre Diddy sur un balcon pour s’adresser à la foule lors d’une fête blanche : « Nous vous avons tous nourris. Nous vous avons donné à boire. Il est maintenant temps de profiter de la vie. Les enfants ont encore une heure (car) cette fête est en train de devenir quelque chose qui, quand vous serez plus grands, vous donnera envie de venir… Alors, entrons dans le vif du sujet. Rangez les enfants. Tout va bien. »

Des nuits blanches aux « Freaks Offs »

Jusqu’ici tout va bien pour le producteur milliardaire qui continue d’organiser ces soirées blanches jusqu’en 2014. Pourtant, ces soirées auraient été le théâtre d’abus en tous genres. Dans une vidéo YouTube publiée le 23 juin 2024, le créateur de contenu Tom Swoope raconte sa participation à l’une des White Parties au début des années 2000. Il déclare que la fête s’est déroulée « sur plusieurs niveaux » et qu’il y avait une zone « d’admission générale » et des zones VIP plus privées au fur et à mesure que l’on traversait la maison. Dans la vidéo, il dit qu’il y avait beaucoup de drogues, notamment de l’ecstasy et de la cocaïne, et que des personnes se livraient à des activités sexuelles. Il raconte également comment P. Diddy a voulu forcer un artiste qu’il s’apprêtait à signer à faire une fellation à son garde du corps devant un public entier.

Et le rappeur producteur serait allé encore plus loin avec ses « freak parties », autres soirées privées organisées par P. Diddy, qui dépassent même en horreur ce qui se passait dans les soirées blanches.

Dans l’acte d’accusation contre P. Diddy, les procureurs décrivent les « Freak Offs » comme « des performances sexuelles élaborées réalisées par P. Diddy et au cours desquelles il se masturbait et qu’il enregistrait souvent électroniquement ».

Le procureur fédéral de New York, Damian Williams, décrit un système basé sur la « violence » pour forcer les femmes à avoir des « relations sexuelles prolongées avec des travailleuses du sexe », des scènes qu’il a « enregistrées » et au cours desquelles les victimes prenaient des substances comme l’ecstasy, le GHB (la drogue du violeur). ou de la kétamine.

Selon la plainte déposée par Cassandra Ventura, l’ex-compagne du producteur, les « Freak Offs » se déroulaient généralement dans des hôtels de luxe, et non au domicile de Diddy. Ils pouvaient durer plusieurs jours et les participants avaient ensuite besoin de perfusions en raison de l’effort physique et de la consommation de drogues.

Interrogé par le Courrier quotidien A propos de la présence de DiCaprio aux soirées de Diddy, une source proche de l’acteur a souligné que ces soirées n’étaient pas des Freak Offs. « (DiCaprio) a assisté à quelques soirées (de Diddy) au début des années 2000, mais littéralement tout le monde y est allé… Ce n’étaient pas des Freak Offs », a expliqué la source. «C’était une grande fête à la maison. »

Sean Combs alias P. Diddy est la cible de multiples plaintes pour agression sexuelle depuis plusieurs mois. Incarcéré, il plaide toujours « non coupable » des chefs de trafic à des fins d’exploitation sexuelle et d’extorsion.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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