Alors que la menace de censure plane, le nouveau Premier ministre a pour tâche de former un nouveau gouvernement. Le président du RN, Jordan Bardella, a assuré samedi que son parti était « incontournable » dans la nouvelle législature.
L’essentiel
En direct
« Michel Barnier devra intégrer dans ses actions les enjeux qui sont ceux du Rassemblement national », a déclaré samedi matin Jordan Bardella à la presse. Le président du Rassemblement national estime que « rien ne peut se faire » sans son parti, et assure que le Premier ministre est « sous surveillance ». Il a ajouté : « Je souhaite que le Premier ministre et le futur gouvernement puissent non seulement se mettre au travail, mais qu’ils puissent être attentifs aux revendications qui sont désormais les nôtres ».
Michel Barnier se rendra cet après-midi à l’hôpital Necker, a-t-il précisé. Le ParisienIl s’agit de son tout premier déplacement en tant que Premier ministre. Son entourage affirme que « le sujet de la santé est une priorité » pour le nouveau locataire de Matignon. Lors de ce déplacement, il devrait visiter le centre d’appels du SAMU et rencontrer des représentants du monde de la santé lors d’une table ronde.
Apprendre encore plus
Michel Barnier a été nommé Premier ministre jeudi 5 septembre. Dans les colonnes de AvisMercredi 4 septembre, le nom de l’ancien négociateur de l’Union européenne des conditions du Brexit et candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2022, qui entendait à l’époque « rassembler la droite, le centre et les autres », était apparu comme la meilleure option. Ministre sous Balladur, Juppé et Fillon, député de Savoie, sénateur ou encore député européen, le natif de La Tronche, près de Grenoble (Isère), aujourd’hui âgé de 73 ans, présente un CV politique pour le moins bien rempli.
L’ancien négociateur du Brexit devrait, comme les autres, être censuré par l’ensemble des députés du Nouveau Front populaire. « Barnier est un politique de droite. L’enjeu n’est même plus le casting, mais la ligne. Macron doit désormais assumer ce qu’il veut comme coalition au Parlement », a réagi le socialiste Pierre Jouvet au quotidien de la capitale mercredi soir. La ligne au sein de la gauche est assez claire depuis les résultats des législatives : tout gouvernement ayant une orientation différente de la leur sera censuré. Si des hésitations peuvent diviser l’alliance du Nouveau Front populaire sur quelques profils de centre gauche évoqués pour Matignon, il ne fait aucun doute qu’une censure des députés PS, écologistes, LFI et PCF contre une personnalité LR est à l’ordre du jour.
Michel Barnier pourrait toutefois gouverner s’il n’est pas censuré par les députés du Rassemblement national. C’est en réalité le facteur déterminant pour qu’une personnalité de droite soit nommée à Matignon, compte tenu de la faiblesse du bloc macroniste et du refus du bloc de gauche de participer à une coalition avec les macronistes : seul un accord implicite de Marine Le Pen peut permettre à un Premier ministre LR de se maintenir à la tête d’un gouvernement. Selon les premières déclarations de personnalités du RN, ce jeudi 5 septembre, il est peu probable que le RN ne vote pas une motion de censure contre Michel Barnier.
GrP1
Un pavillon d'hospitalisation psychiatrique, baptisé "Les Cigales", a été inauguré ce mercredi 18 septembre en présence du directeur général de…
Alors qu'au premier tour des législatives, 57% des ouvriers et 44% des salariés ayant voté ont glissé un bulletin RN,…
La possible faillite du géant de la vaisselle en plastique Tupperware suscite l'incertitude chez certains conseillers québécois de l'entreprise, qui…
Un autre des cinq joueurs juniors canadiens accusés d'agression sexuelle a trouvé du travail en Europe. Le défenseur Cal Foote…
Sous les yeux de Laurent Bonadei, le nouveau sélectionneur de l'équipe de France féminine, qui s'était déplacé dans la banlieue…