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Des services de sécurité loin des clichés virils


Pour la onzième fois depuis le 19 janvier, les Français s’apprêtent à se déchaîner dans toute la France contre la réforme des retraites, ce jeudi 6 avril. Depuis deux mois, les manifestants martèlent le pavé, emportant avec eux des records de mobilisation (3,5 millions le 7 mars, selon l’intersyndicale). Si les défilés se succèdent malgré les violences policières, c’est aussi grâce à eux : les services de sécurité (SO) des syndicats, aussi appelés « services d’animation lutte et sécurité ».

Composés d’hommes et de femmes, ils sont responsables « la sécurité du cortège des dirigeants tenu par les représentants politiques régionaux et nationaux. Ils s’occupent également de gérer les mouvements de foule, notamment les reflux lors de contacts entre les manifestants et les forces de l’ordre.explique Cybèle David, coordinatrice SO chez Solidaires.

Au sein de son syndicat, on compte entre 50 et 60 militants mobilisés les jours de grandes manifestations. Et environ 30 normalement. Leur activité commence la veille des défilés. « Il faut préparer tout le matériel : radios, lunettes, masques, casques, sérums physiologiques », énumère Maud Valegeas, qui commence ses journées à 11 heures et se termine à 20 heures, le jour de la manifestation. A ces tâches s’ajoute la surveillance des camions des syndicats afin qu’ils fonctionnent bien.

De plus en plus de femmes dans leurs rangs

Mais les choses ne se passent pas toujours comme prévu pour ces militants. « Je ne suis pas resté jusqu’à la fin de la dernière manifestation car j’avais un peu peur, je l’avoue. J’ai pensé à mes enfants. Je n’ai rien à perdre, confie Benjamin (1), membre de la coordination du SO de la CGT.

En effet, les OS sont parfois la cible de gilets jaunes ou « groupes autonomes », selon le syndicaliste. La faute à une méconnaissance de leur rôle, assure-t-il. « Nous sommes considérés comme des ‘collaborateurs’ parce que nous nous asseyons ou parlons à la police. Ils viennent même nous lancer des briques, du verre pilé, des mortiers. Je ne comprends pas. Nous ne sommes ni des policiers ni leurs auxiliaires.regrette le syndicaliste.

Les affrontements avec la police font également partie des difficultés à gérer pour les militants. Comme Maud Valegeas. Expérimenté dans l’exercice du service d’ordre, ce syndicaliste chez Solidaires a eu le déclic en 2014 : « J’étais constamment en manifestation et j’ai été marqué par la mobilisation antifasciste organisée cette année-là à Lyon. Le cortège s’est immédiatement dispersé en raison d’affrontements avec la police. C’est là que j’ai réalisé l’utilité des SO. » Elle rejoint donc le service commande de Solidaires en 2015.

Loin des clichés virils et machistes longtemps véhiculés, les SO ont de plus en plus affaire à des femmes dans leurs rangs. « Pour nous, chez Solidaires, il était important de changer cette vision. Cela ne correspond pas du tout à nos valeurs et nous savons que nous pouvons assurer ce service de commande autrementsouligne Cybèle David. Nous avons deux devises : affabilité et dignité. »


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Cammile Bussière

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