Des scientifiques américains ont publié une étude dans laquelle ils soutiennent la thèse d’un « troisième état d’existence » qui ne serait ni la vie ni la mort. Selon leur découverte, certaines cellules d’un organisme mort pourraient rester en vie et même adopter de nouvelles capacités.
Notre compréhension de la vie et de la mort va-t-elle être bouleversée ? Dans « Unraveling the Enigma of Organismal Death: Perspectives, Implications, and Unexplored Frontiers », publié dans Physiology, deux scientifiques américains expliquent avoir découvert l’existence d’un troisième état des cellules, qui n’est ni la vie ni la mort.
« La vie et la mort sont traditionnellement considérées comme opposées. Mais l’émergence de nouvelles formes de vie multicellulaires à partir des cellules d’un organisme mort introduit un « troisième état » qui se situe au-delà des frontières traditionnelles » de ces deux états, ont-ils écrit, dans des commentaires rapportés par le journal britannique Metro.
Les scientifiques ont observé que « certaines cellules – lorsqu’elles sont alimentées en nutriments, en oxygène, en bioélectricité ou en signaux biochimiques – ont la capacité de se transformer en organismes multicellulaires dotés de nouvelles fonctions après la mort », poursuivent-ils.
« redéfinir la mort légale »
Le duo émet l’hypothèse que « des canaux et des pompes spécialisés intégrés dans les membranes externes des cellules servent de circuits électriques complexes ». De cette façon, « ces canaux génèrent des signaux électriques qui permettent aux cellules de communiquer entre elles et d’exécuter des fonctions spécifiques telles que la croissance et le mouvement », rapporte le Dailymail.
Selon les médias anglais, les scientifiques auraient également découvert que les cellules pulmonaires humaines peuvent « s’auto-assembler en organismes multicellulaires capables de se déplacer », qu’ils ont baptisés « anthropobots ». Ces derniers sont capables de se réparer, alors qu’ils en étaient initialement incapables.
Qu’est-ce qui nous fait imaginer l’avènement de zombies façon Frankenstein ou George Romero ? Pas vraiment. Plusieurs facteurs déterminent ce « troisième état » comme l’âge, la santé, le sexe ou encore l’espèce. Selon les scientifiques, cette découverte permettrait d’approcher des « frontières inexplorées » dans la vie et la mort des organismes vivants.
« Cette recherche a le potentiel de transformer la médecine régénérative, de redéfinir la mort légale et de fournir des informations sur les limites physiologiques de la vie, parallèlement à la recherche sur l’embryogenèse », concluent les chercheurs.
