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Des salariés de « Quotidien » témoignent dans « Télérama » : « C’est faire ou mourir »

Des salariés de « Quotidien » témoignent dans « Télérama » : « C’est faire ou mourir »
Yann Barthès, ici dans « Quotidien express » sur TMC, ce samedi 21 septembre.
Capture d’écran de TF1+ Yann Barthès, ici dans « Quotidien express » sur TMC, ce samedi 21 septembre.

Capture d’écran de TF1+

Yann Barthès, ici dans « Quotidien express » sur TMC, ce samedi 21 septembre.

MEDIA – Malgré les excellents chiffres d’audience de son retour, Tous les jours se retrouve au banc des accusés. Ce lundi 23 septembre, une série d’employés de Bangumi, la société de production du talk-show, se sont exprimés dans les colonnes de Téléramaoù certains décrivent un environnement de travail déplorable et du harcèlement. L’entreprise se défend.

« C’est à prendre ou à laisser », certains assurent l’hebdomadaire. Je suis allée travailler avec un nœud au ventre jusqu’au jour où je me suis dit que ce n’était plus possible », explique un employé. C’est comme ça que fonctionne une start-up, on y va à fond. On monte dans le train… ou pas », ajoute un ancien collaborateur. Un ancien intermittent poursuit :  » C’est bien beau d’afficher des valeurs, encore faut-il les appliquer.

A TéléramaUn ancien graphiste de l’émission présentée par Yann Barthès affirme par exemple avoir été licencié après avoir participé à un mouvement d’intermittents de l’audiovisuel, qui réclamaient une augmentation de 20 % des salaires. Un débrayage d’une heure (entre 15 et 16 heures), bien avant de recevoir les rushes de l’émission (qui arrivent généralement en fin de journée) qu’il était censé traiter.

Le lendemain, la directrice de la post-production l’aurait convoqué dans son bureau. Elle m’a dit qu’elle et la direction voulaient mettre un terme à ma collaboration. Elle m’a dit que j’avais trahi sa confiance et mis en danger le spectacle de la veille. informe ce dernier.

Épuisement professionnel

Malgré les déclarations d’Audrey Maillet, la directrice juridique et responsable des ressources humaines, qui affirme Télérama ne pas avoir  » « Je n’ai reçu aucune alerte concernant le stress ou l’inconfort », un employé de Bangumi, qui produit actuellement plusieurs autres défilés de grande envergure (dont les capsules mode de Loïc Prigent), est en arrêt maladie depuis mars pour cause de burn-out.

Sous traitement médical, toute personne qui souffre actuellement d’une « syndrome anxio-dépressif avec épuisement professionnel”, était jusqu’alors rédacteur en chef de Reportages de Martin Weillun journaliste vedette de Bangumi qui a connu trois rédacteurs en chef de son émission en l’espace de cinq ans. L’un d’eux décrit ainsi : toxique » sa relation de travail passée avec le journaliste.

Le patron de Bangumi, Laurent Bon, prend sa défense. Téléramail explique que  » Martin est un journaliste brillant, exigeant, il travaille beaucoup partout dans le monde. L’accompagner est autant une question de gestion éditoriale qu’humaine. Une enquête interne a été menée mais sans aucune corroboration des faits, insiste l’entreprise.

Laurent Bon répond

De son côté, le producteur est accusé d’être inaccessible et de diriger l’entreprise d’une main de fer. L’image du roi seul dans sa tour est un fantasme. Dans ma position, je ne peux pas être accessible à tout le monde, tout le temps, et il y a des chefs de service, des rédacteurs en chef qui sont là pour faire le lien et envoyez-moi des informations et des problèmes, il assure.

Laurent Bon estime que travailler chez Tous les jours » C’est dur et tout le monde n’est pas forcément fait pour ça. Dans ce cas, il dit soutenir et guider les personnes qui rencontrent des difficultés. Avant d’ajouter :  » La vie professionnelle est ainsi. Nous ne sommes ni une secte ni une famille. Nous respectons les lois et n’avons aucune condamnation à ce jour.

L’enquête sur Télérama apparaît quelques semaines après le lancement de la nouvelle saison de Tous les jours qui, en termes d’audience, a dépassé à la rentrée Ne touche pas à mon postdevenant leur premier talk-show au début du mois avant d’être dépassé par l’émission controversée de C8. Cette dernière devrait toutefois cesser de diffuser fin février 2025, la fréquence de C8 expirant à cette date.

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