Le ministère de l’Éducation nationale a dévoilé jeudi le baromètre du niveau des élèves de l’enseignement secondaire. Toutefois, certains progrès sont à saluer au regard des années précédentes.
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Après le premier niveau la semaine dernière, revenons sur le niveau des élèves du deuxième niveau. Le ministère de l’Éducation nationale et son service statistique, Depp, ont publié, jeudi 7 novembre, les résultats des évaluations nationales en 6e, 4e et 2e années. Lors d’un point presse, la rue de Grenelle s’est montrée préoccupée.
« On constate qu’en 6e, moins d’un élève sur deux a un niveau de compréhension en lecture satisfaisant », explique le ministère. En mathématiques, un exemple plus flagrant a été donné : 43 % des élèves ne savent pas que quatre centièmes font 0,04.
Concernant les classes de 4ème, les résultats globaux sont « inquiétant »alors qu’ils l’étaient déjà l’année dernière. Selon le ministère, les difficultés mesurées sont celles déjà identifiées en 6e. Ce qui signifie que ces étudiants n’ont fait que peu ou pas de progrès entre-temps. Leurs performances inférieures aux attentes s’expliquent en partie par les confinements liés au Covid-19 vécus en CM1 et CM2.
Quant aux étudiants de deuxième année, le ministère constate, comme depuis 2019, un gros écart entre les lycéens généraux ou technologiques d’une part, et ceux des filières professionnelles d’autre part. Il y a en moyenne 50 points d’écart sur les résultats obtenus en français et en mathématiques.
Toutefois, certains progrès sont à saluer au regard des années précédentes. L’évolution des résultats des évaluations nationales s’observe différemment selon les niveaux : entre 2017 et 2024 pour les jeunes de 6e, depuis 2023 pour ceux de 4e, et entre 2019 et 2024 en CE2.
Dans le détail, les résultats augmentent en français pour les élèves de 6e (+6 points), notamment ceux scolarisés en REP+ (réseau d’éducation prioritaire, avec des moyens renforcés). Le pourcentage d’élèves situés dans les groupes de performances les plus faibles est passé de 60,7 % à 52,7 %. En mathématiques, ils sont stables, mais avec une augmentation pour le REP+. Le ministère attribue cette évolution positive pour les élèves de l’éducation prioritaire notamment au fractionnement des classes en CP et CE1, initié en 2017.
Toujours en 6e, on constate que les garçons sont meilleurs que les filles en mathématiques, et que cet écart se creuse. A l’inverse, les filles devancent les garçons en français, mais l’écart se réduit.
En 4e, les résultats en français sont en légère baisse. Elles sont stables en mathématiques, mais les filles sont plus nombreuses à appartenir aux groupes les moins performants (37% en 2024 contre 35,6% en 2023). Enfin en CE1, les résultats montrent une augmentation des performances en mathématiques et une baisse en français, par rapport à celles des trois années précédentes, qui ont suivi la période de crise sanitaire.