Des requins testés positifs à la cocaïne au large du Brésil inquiètent les chercheurs
Enseignant en mer, NOAA Fisheries
Des requins « Rhizoprionodon terranovae » ont été testés positifs à la cocaïne au large de Rio de Janeiro, au Brésil, suscitant l’inquiétude des biologistes marins.
ENVIRONNEMENT – Le trafic et la consommation de drogue ont des conséquences sur les espèces marines. C’est ce que tend à prouver une étude menée par des biologistes qui ont testé une douzaine de requins le long des côtes de Rio de Janeiro, au Brésil. Les animaux présentaient des quantités importantes de cocaïne dans leur foie et leurs muscles.
L’étude publiée dans la revue Science de l’environnement total Le 15 juillet dernier, des chercheurs ont découvert un taux de contamination 100 fois supérieur à celui des autres espèces aquatiques testées précédemment. Pour Sarah Novais, scientifique écotoxicologue au Centre des sciences de l’environnement de l’Université de Leira, au Portugal, et interrogée par Sciencece résultat est « très important et potentiellement inquiétant ».
Il est encore trop tôt pour connaître les effets négatifs exacts de cette forte concentration de cocaïne dans l’organisme des requins, mais la drogue pourrait potentiellement altérer leur comportement et leur capacité à se reproduire. La cocaïne est déjà connue pour être toxique pour les mollusques, les crustacés et les poissons osseux. Des tests sur les anguilles ont révélé une perturbation hormonale importante.
La cocaïne pénètre dans l’océan par les eaux usées
Les chercheurs affirment que la cocaïne atteint probablement l’océan au large de Rio par le biais des eaux usées non traitées des consommateurs de drogue, ainsi que par le drainage des laboratoires illégaux appartenant aux trafiquants, où la cocaïne est traitée, indique le rapport. L’indépendantDes paquets de cocaïne ont peut-être également été perdus en mer, mais cela semble moins probable selon les experts.
Les scientifiques s’inquiètent des conséquences de ces médicaments sur la faune marine mais aussi directement sur l’homme, puisque l’étude indique que la viande de requin reste largement consommée au Brésil et ailleurs dans le monde.
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