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des records mondiaux de température mensuelle ont été battus en mai pour le douzième mois consécutif

des records mondiaux de température mensuelle ont été battus en mai pour le douzième mois consécutif

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Des records mensuels de température ont été battus chaque mois au cours de l’année écoulée dans le monde. La température mondiale était en moyenne 1,63°C plus élevée qu’entre 1850 et 1900.

« C’est choquant, mais pas surprenant. » Le mois de mai 2024 a été marqué par un nouveau record mensuel de chaleur à l’échelle mondiale, selon le dernier rapport de l’observatoire européen Copernicus publié mercredi 5 juin. Il devient ainsi le douzième mois consécutif à afficher une température moyenne record, avec 1,52 °C supérieur à un mois de mai normal dans le climat de l’ère préindustrielle (1850-1900).

Plus généralement, la température moyenne mondiale au cours des douze derniers mois est la plus élevée jamais enregistrée, à 1,63°C au-dessus de la moyenne préindustrielle. Elle dépasse ainsi la limite de 1,5°C fixée par l’accord de Paris en 2015. « Notre planète essaie de nous dire quelque chose. Mais nous ne semblons pas l’écouter »prévient Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, cité par Copernicus. « Nous battons des records mondiaux de température et récoltons la tempête. L’heure de la crise climatique est venue. Il est temps de se mobiliser, d’agir et d’obtenir des résultats. »

Cette augmentation des températures provient de l’effet combiné du phénomène naturel El Niño et du réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre, principalement liées à la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). « Même si cette série de mois records finira par prendre fin, le changement climatique est là et il n’y a aucun signe d’un changement de cette tendance en vue. »souligne Carlo Buontempo, directeur du Service Copernicus Changement Climatique (C3S).

El Niño touche à sa fin et doit laisser la place à La Niña, le phénomène inverse, « Plus tard cette année« , estime l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur son site Internet. La Niña fait référence au refroidissement à grande échelle des températures de surface des océans dans le Pacifique équatorial central et oriental. Mais l’organisation insiste : « La fin d’El Niño ne signifie pas une pause dans le changement climatique à long terme, car notre planète continuera à se réchauffer en raison des gaz à effet de serre qui emprisonnent la chaleur. Les températures exceptionnellement élevées à la surface de la mer continueront de jouer un rôle important au cours des prochains mois. »

Depuis le 19ème siècle, la température moyenne de la Terre s’est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette augmentation était due aux activités humaines, consommatrices d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, d’une rapidité sans précédent, menace l’avenir de nos sociétés et de la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, réduction de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.

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