Le LOSC a ajouté une pièce à la machine ce samedi,
enregistrant un 18e match sans défaite toutes compétitions
confondues. Cependant, le résultat nul (1-1) engrangé n’était pas
celui attendu par les chroniqueurs de l’After
Foot.
Ce dimanche, sur la pelouse de l’Orange Vélodrome, Walid
Acherchour s’était déjà montré peu emballé par la copie rendue par
le LOSC la veille, lors de la réception du FC Nantes (1-1). Malgré
l’avantage d’un but, suite à l’ouverture du score de Gabriel
Gudmundsson (41′), les Dogues se faisaient piéger en phase de
transition, avec un penalty transformé par Abline (69′). Ce
résultat « est globalement
mérité » pour le chroniqueur, qui avait précisé
sa pensée dans l’After Foot, émission phare diffusée sur
les ondes de la radio RMC. Il a également eu quelques mots
pour le Suédois, qui l’impressionne.
« On a vu une équipe amorphe qui a géré son avantage
d’un but. Sur la première mi-temps, hormis Sahraoui qui a
apporté un peu de danger, j’ai trouvé que les circuits
étaient assez lents, analyse-t-il. Ils ont réussi à être
efficaces sur leur première grosse occasion avec cette barre de
Cabella reprise par Gudmundsson qui, encore une fois, fait
un match très convaincant. Ce n’est pas nouveau. En
deuxième mi-temps, il y a eu beaucoup de séquences avec le ballon,
mais sans vraiment être dangereux, avec cette incapacité à mettre
ce deuxième but, avec un (Rémy) Cabella imprécis, un David
transparent…, juge-t-il. Après l’égalisation, le
LOSC n’a pas réussi à mettre un coup de collier pour aller chercher
cette victoire. C’est peut-être la fatigue, la reprise,
mais c’est un vrai faux pas pour moi.
Maintenant, ils doivent plutôt regarder derrière avec Nice
et Lyon en championnat », poursuit
l’éditorialiste, présent sur tous les plateaux lors de ce week-end
de reprise.
« Physiquement, ce n’est pas
facile de reprendre en janvier »
À l’opposé, de l’autre côté du plateau, Kevin Diaz cherche à
atténuer la déception lillois. À ses yeux, il n’y a pas de surprise
de voir les difficultés du LOSC au vu du contexte : « Il y
a quelque chose qui commence à être clair en Ligue 1, le Paris
Saint-Germain compris. Dès qu’une équipe joue à onze
derrière, de façon très regroupée avec un bloc médian et compact,
c’est compliqué pour toutes les équipes ! L’équipe de
France, c’est pareil, compare-t-il. Dès que c’est une
équipe correcte de onze professionnels surentraînés qui ont décidé
de défendre pendant 90 minutes… On dit que le LOSC a souvent du mal
face à des équipes mal classées, mais c’est pareil pour Marseille,
notamment à domicile. C’est factuel. Quand une équipe vient
chez un top 5 avec peu de pression et peu de choses à perdre, c’est
difficile de marquer et de se créer des occasions.
Physiquement aussi, ce n’est pas facile de reprendre tout début
janvier, les pelouses sont plus compliquées. Forcément, ça donne
des matchs plus compliqués », lançait-il ainsi.
Cette analyse ne satisfait pas Walid Acherchour, pour qui une
équipe telle que le LOSC devrait être capable de manœuvrer avec ce
genre d’oppositions : « Il faut que le LOSC se
demande comment contrecarrer ce plan de jeu. Cette équipe
a des joueurs créatifs avec Haraldsson, Cabella, Sahraoui, David,
André… pour faire la différence, encore plus quand tu mènes d’un
but. Il a manqué la folie d’un Zhegrova, d’un mec qui peut
secouer le cocotier. […] Je pensais que Lille avait la
maturité pour gagner d’un but, qu’ils allaient faire la bonne
opération, mais ils se sont endormis et ont fini par se faire
piéger », concluait-il ainsi, et définitivement cette
fois-ci.