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Des quantités phénoménales de gaz s’échappent des profondeurs de la mer de Barents, au large de la Norvège



Tout d’abord, il faut rappeler que nous sommes loin, très loin des quelque 120 millions de tonnes de méthane émises chaque année lors de la production et de l’utilisation des énergies fossiles. Néanmoins, l’ampleur des fuites de gaz détectées lors de six expéditions entre 2018 et 2022 en mer de Barents est sans équivalent parmi les fuites sous-marines naturelles.

« Le volume de gaz s’échappant de ces points chauds nouvellement découverts (environ 10 000 tonnes par an, NDLR)«  Est « plusieurs ordres de grandeur plus grands que tout autre site au monde »lequel « C’est une véritable surprise »a déclaré le Dr Henry Patton du Centre pour la glace, la cryosphère, le carbone et le climat (iC3) à Tromsø, en Norvège, co-auteur de l’étude, dans un communiqué (Frontiers in Earth Science, 11 juillet 2024).

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21 700 fuites de gaz

D’une superficie de quelque 5.000 kilomètres carrés, soit l’équivalent de la superficie d’un département comme la Haute-Loire, la zone explorée par l’équipe norvégienne contiendrait environ 21.700 suintements de méthane.

Concrètement, il s’agit de failles et de dorsales géologiques, reliées à des réservoirs d’hydrocarbures. L’activité tectonique ainsi que les nombreux cycles de glaciation-déglaciation qu’a connus notre planète ont lentement érodé le « couvercle » de ces réservoirs naturels, libérant ainsi du gaz dans l’océan.

« Au fil du temps, les calottes glaciaires qui se sont formées dans leArctique « érodé les roches qui retenaient ces hydrocarbures sous terre »poursuit le Dr Patton.

Une partie de ce méthane s’est donc potentiellement échappée depuis la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 14 000 ans.

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En supposant que le taux de méthane s’échappant des fonds marins reste constant sur une longue période, environ 137 millions de tonnes auraient pu être rejetées dans la mer depuis la dernière déglaciation, calcule l’étude.

Un effet incertain sur l’atmosphère

Ce gaz à effet de serre persiste moins longtemps dans l’atmosphère que le dioxyde de carbone, mais son potentiel de réchauffement est plus élevé. Cependant, dans le cas d’une origine sous-marine, la majeure partie du méthane est consommée par l’activité microbienne de l’eau – plus ou moins intense selon la marée, les courants et les saisons.

« Grâce à cette étude, nous avons désormais une bonne idée de la manière dont se produisent les fuites observées en mer de Barents, mais relier ces sites à des mesures atmosphériques systématiques pour voir s’il y a un effet atmosphérique est une tâche beaucoup plus difficile techniquement. »reconnaît donc le chercheur.

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Ces fuites pourraient toutefois expliquer pourquoi l’industrie gazière norvégienne n’a pas trouvé de ressources significatives dans la région, a-t-il déclaré au Barents Observer – nos confrères notent que cette recherche a été menée en collaboration avec la Direction du plateau continental norvégien (Sokkeldirektoratet), une agence gouvernementale soutenant l’exploration des hydrocarbures.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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