« Des propriétaires se font un gros bénéfice » : en Provence, tout roule pour le business des voitures de luxe
Au diable l’immobilier, l’assurance-vie, les cryptomonnaies. L’investissement à la mode, ce sont les voitures. Pas la Clio du commun des mortels, non. Plutôt les modèles dont la capuche est ornée d’un cheval cabré rutilant. Les voitures de luxe et classiques attirent les investisseurs, qui n’hésitent pas à spéculer sur leur prix. Y compris en Provence.
« Les propriétaires de voitures réalisent de gros bénéfices, plusieurs milliers ou millions d’euros« , confirme Nicolas (prénom modifié), organisateur de voyages, dans le Vaucluse. « Il existe des voitures sur lesquelles les gens réalisent une plus-value de 1 000 % à la revente.» acquiesce Philippe Colombo, fondateur de Colombo Challenge, garage Ferrari et Maserati à Gémenos. Plus vous investissez cher, plus le rendement que vous obtenez est important. Il y a 20 ans, une Ferrari F40 valait 180 000 €. Aujourd’hui, cela vaut deux ou trois millions. Je ne pense pas qu’en immobilier, un investissement soit aussi rentable.«
Des acheteurs qui n’ont « aucun problème de fin de mois »
Les voitures plus populaires sont également concernées. Comme la Peugeot 205 GTI, dont le prix dépasse les 20 000 €, alors même que personne n’en voulait au début des années 2010. L’engouement s’explique. Sur environ 295 000 GTI fabriquées, il en restait moins de 56 000 en 2020.