Mayalène Trémolet et Arthur de Laborde / Crédits photos : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
modifié à
14h39, 29 août 2024
Emmanuel Macron recevra ce jeudi les présidents de région Carole Delga du Parti socialiste, Renaud Muselier de Renaissance, ainsi que le président de l’Association des maires de France, le Républicain David Lisnard pour les ultimes consultations en vue de trouver un nom pour Matignon.
Un Premier ministre connu dès dimanche ?
Si ces discussions n’ont guère de chances d’aboutir à une nomination, des personnalités ont été proposées. Carole Delga a par exemple plaidé pour une personnalité de gauche. « Ceux qui ont gagné, ce sont tous les Républicains. 65% des Français ont dit oui au front républicain, et dans celui-là, la tendance est plutôt à gauche. Donc, je pense que ce doit être un Premier ministre de gauche », a déclaré le président de la région Occitanie, citant notamment Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT, et Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen.
Le président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Renaud Muselier, a notamment avancé le nom de Jean-Louis Borloo, ancien ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. L’entourage d’Emmanuel Macron n’a donné aucune indication précise sur les intentions du président ni sur le calendrier, même si certains estiment que le nouveau Premier ministre pourrait être connu dès dimanche.
Pas encore de terrain d’entente
La recherche de la nomination d’un Premier ministre est au point mort suite à la mise à l’écart de Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire, et au refus clair du droit d’entrer dans une alliance gouvernementale. Emmanuel Macron se retrouve dos au mur dans une période de latence qui s’éternise.
De son côté, l’opposition accuse l’exécutif et accentue la pression. A gauche, La France insoumise réclame la destitution d’Emmanuel Macron, tandis qu’à droite, Les Républicains refusent de saisir la main tendue du gouvernement. Les discussions n’ont donc pas permis de trouver un terrain d’entente. Plusieurs groupes politiques réclament déjà une session extraordinaire de l’Assemblée qui permettrait de censurer immédiatement le nouveau gouvernement avant la session parlementaire.
A cela s’ajoute l’agenda surchargé du chef de l’Etat, avec d’un côté les Jeux paralympiques pour les dix prochains jours et de l’autre, un déplacement officiel de deux jours en Serbie où Emmanuel Macron est attendu à partir de ce jeudi. Décidément, sept semaines après les législatives, rien ne semble pouvoir pour l’instant démêler le casse-tête de l’exécutif.
europe1 Fr