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Des produits nocifs venus d’Amérique en vente illégalement en France

Il s’agit des M&M’s au beurre de cacahuète, des sauces tomates Heinz aux cornichons, des sodas Fanta au goût de fraise… Des produits vendus à la caisse dans les supermarchés américains. En France, les consommateurs les ont découverts grâce aux réseaux sociaux et aux séries télévisées. Mais d’après notre enquête réalisé en partenariat avec Marianneces produits sont pourtant interdits dans notre pays, car ils regorgent d’additifs alimentaires extrêmement nocifs, comme le dioxyde de titane (E171) ou le sulfate d’aluminium (E520).

Hervé est gérant d’un magasin dans le centre de Paris spécialisé dans les produits américains : il vend notamment des M&Ms au beurre de cacahuète. « Quand on arrive à en trouver chez un de nos importateurs, on tape dessus : quelques cartons, pour faire plaisir à nos clients. Ils ne peuvent les trouver que là-bas : on se cache d’internet et des réseaux, parce qu’on sait que c’est interdit. « 

Pour tenter de limiter ces importations illégales en France, les douanes ont multiplié les contrôles depuis trois ans. Plus de 72 tonnes de marchandises ont déjà été saisies : une goutte d’eau dans l’océan. Selon nos informations, une soixantaine de références sont actuellement en vente en France.

Produits contenant des substances potentiellement cancérigènes

Eric Houdeau, chercheur à l’Institut national de recherches sur l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, a étudié le dioxyde de titane. Il nous explique sa dangerosité : « Ce qui a été découvert, c’est qu’il avait la capacité de provoquer l’apparition de lésions précancéreuses au niveau du côlon chez les animaux, après 100 jours d’exposition. »

C’est grâce à ses recherches sur les animaux que le dioxyde de titane a été interdit en France en 2020 et en Europe en 2022. Sauf que les commerçants ont déjà trouvé la solution. Sachant que les douanes multiplient les contrôles dans les ports du Havre et de Marseille, ils font désormais passer leurs marchandises par le port de Rotterdam.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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