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des politiques de tous bords demandent au gouvernement d’empêcher la vente de la filiale Sanofi à un fonds américain

des politiques de tous bords demandent au gouvernement d’empêcher la vente de la filiale Sanofi à un fonds américain
Une boîte de Doliprane dans une pharmacie de Colomiers, dans le sud-ouest de la France, le 23 mars 2023.

De gauche comme de droite, des parlementaires de plusieurs partis politiques ont exhorté, vendredi 10 octobre, le gouvernement à bloquer la vente d’Opella, filiale de Sanofi chargée notamment de la fabrication du Doliprane.

Le Doliprane, médicament le plus vendu en France, est sur le point de passer sous pavillon américain, Sanofi ayant annoncé vendredi négocier avec le fonds d’investissement CD&R pour lui céder le contrôle de sa filiale.

Plusieurs chefs de parti se sont immédiatement emparés de leurs réseaux sociaux. « La vente à la pièce de la France continue »a critiqué Jordan Bardella (Rassemblement national). « Aucune leçon n’aura été tirée du Covid »a noté Marine Tondelier (écologiste). C’est « une honte » Et « un autre symbole de notre perte de souveraineté »a réagi Fabien Roussel (Parti communiste).

Des parlementaires de tous bords, de la gauche aux élus soutenant le gouvernement, ont également appelé l’exécutif à s’y opposer. L’opération « pose un problème très préoccupant pour notre sécurité nationale »écrivent une soixantaine de députés des groupes Ensemble pour la République (ex-Renaissance), Horizons, Démocrate (ex-MoDem) et Droite républicaine (ex-LR), à l’initiative du député Charles Rodwell (EPR). « Le Doliprane est un médicament essentiel pour la santé de millions de Français »UN « succès pour le groupe Sanofi »et l’opération irait à l’encontre du « restauration de la souveraineté française en matière de santé »préviennent-ils dans une lettre commune au ministre de l’Économie, Antoine Armand.

Ils demandent au gouvernement d’invoquer un article du code monétaire et financier lui permettant de soumettre à autorisation préalable les investissements étrangers dans les secteurs sensibles.

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« Souveraineté sanitaire »

Plus tôt vendredi, ce sont les députés de La France insoumise qui ont demandé au gouvernement de bloquer le transfert. « Ces gens gâchent le champagne en désindustrialisant la France »ils ont dénoncé, évoquant « une vente à hauteur de 15 milliards d’euros… et 7 milliards de cadeaux aux actionnaires en perspective ».

Le chef du groupe Droite républicaine, Laurent Wauquiez, et le rapporteur général du budget de la Sécurité sociale, Yannick Neuder (DR), ont également écrit au ministre avec la même demande : « Il est essentiel que l’État agisse pour protéger nos fleurons industriels et assurer la souveraineté sanitaire de la France. »

« Alors que le paracétamol était déjà introuvable il y a quelques mois… est-ce qu’ils l’abandonnent ? Ni bon pour notre santé, ni bon pour notre travail. »a dénoncé sur X le patron des députés socialistes, Boris Vallaud, appelant le gouvernement à « réagir ».

Selon des sources concordantes, la valorisation, non précisée, approcherait les 16 milliards d’euros. Opella prétend être le numéro trois mondial des médicaments sans ordonnance, des vitamines, des minéraux et des compléments alimentaires. Cette filiale chapeaute une centaine de marques outre Doliprane, comme Mucosolvan, Maalox et Novanuit.

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Les ministres de l’économie, Antoine Armand, et de l’industrie, Marc Ferracci, ont demandé vendredi des engagements de Sanofi et du futur repreneur pour garantir le «maintenir les sièges et les centres de décision sur le territoire national» Et « L’empreinte industrielle française d’Opella ».

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Le Monde avec l’AFP

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