Des policiers piégés par Laurent Baffie : « Aucune enquête n'a été ou ne sera ouverte », assure Laurent Nuñez
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Des policiers piégés par Laurent Baffie : « Aucune enquête n’a été ou ne sera ouverte », assure Laurent Nuñez

Des policiers piégés par Laurent Baffie : « Aucune enquête n’a été ou ne sera ouverte », assure Laurent Nuñez

Fini de rire ? Depuis le début des Jeux olympiques, l’humoriste Laurent Baffie, connu pour ses caméras cachées, s’était fixé un objectif : taquiner les forces de police chargées de sécuriser Paris. Sur son compte Instagram, où il est suivi par plus d’un million d’abonnés, on le voit par exemple demander « combien pour une pipe ? » à un officier qui fume… la pipe. Il récidive au Club France, le QG des sports au nord de Paris, où il interpelle trois policiers pour leur demander d’un ton très directif : « Je peux voir votre carte ? » Ces petits sketches bienveillants sont visionnés plus d’un million de fois en moyenne et likés par plus de 50 000 personnes.

Sauf que selon le syndicat de police Alliance, ces croquis ne sont pas du goût de tout le monde. Le secrétaire général de l’organisation, Fabien Vanhemelryck, a relayé mardi un message à Laurent Baffie pour aider ses collègues à « préparer leur défense » avant une convocation « dans le cadre d’enquêtes administratives suite à la diffusion de ces vidéos ».

VidéoLes nouvelles caméras cachées de Laurent Baffie sur Instagram font un carton

« Aucune enquête ni même rapport »

Cette information a été démentie dans la soirée par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, sur le réseau social X : « Non, aucune enquête n’a été ouverte et ne le sera pas. » Des vidéos qui ont au contraire amusé le haut fonctionnaire. « Je n’ai aucune raison de m’opposer à ces vidéos qui montrent la réalité du monde policier, une réalité que je regarde avec bienveillance comme la grande majorité de nos concitoyens », explique-t-il.

Ce mercredi matin, le syndicat de police a tenu à réaffirmer ses informations et s’est félicité de son action : « Les rapports explicatifs demandés à nos collègues qui ont bel et bien été rédigés finiront désormais à la poubelle et toute volonté d’enquête administrative est définitivement écartée. » Avant d’ajouter, par la voix de son secrétaire général, Fabien Vanhemelryck, que « les petits patrons sont désormais absents et seraient peut-être presque tentés d’expliquer que tout cela n’a jamais réellement existé ? » « Qu’ils sachent qu’avant de communiquer, nous nous assurons de pouvoir matérialiser ce que nous disons », assure-t-il.

Le Service d’information et de communication de la police nationale a cependant indiqué à nos confrères de Libération n’avoir « eu aucun retour d’enquête, ni même de signalement » concernant ces vidéos. En attendant, l’ancien acolyte de Thierry Ardisson a tenu à apporter son soutien aux forces de l’ordre, assurant qu’il était « à leur disposition » et qu’il serait « ridicule de les embêter pour des conneries qui sont aussi de mon fait ».

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