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des policiers frappent un homme en fauteuil roulant à Papeete, la justice est saisie

Capture d’écran Capture d’écran de la vidéo de l’attaque policière filmée à Papeete depuis un balcon voisin.

Capture d’écran

Capture d’écran de la vidéo de l’attaque policière filmée à Papeete depuis un balcon voisin.

POLYNESIE – Une vidéo massivement relayée sur les réseaux sociaux. Depuis vendredi 27 septembre, des images d’un homme en fauteuil roulant agressé par des policiers suscitent de très vives réactions à Papeete, la capitale de la Polynésie française où a été tournée la séquence.

Mise en ligne vendredi, cette vidéo de violences policières filmée depuis un balcon montre une personne handicapée malmenée par quatre policiers dans le quartier défavorisé d’Estall, à Tahiti. Bousculée, agressée et même frappée au visage, la victime de cette agression est un homme de 47 ans, selon Tahiti Nui TV. Or, à aucun moment la personne handicapée ne montre de signes d’agressivité dans la vidéo, présentée toutefois sans le moindre contexte.

« Mais tout le monde a vu la vidéo… »

Face au scandale provoqué par ces images, les quatre policiers impliqués dans l’attaque ont été suspendus et placés en garde à vue du chef de trois chefs d’accusation : violences en réunion, violences sur personnes vulnérables, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique. . C’est ce qu’ont annoncé samedi le Haut-Commissaire de la République en Polynésie française et le procureur.

« Le Haut-Commissaire a décidé la suspension administrative immédiate des quatre agents impliqués, dans l’attente des résultats de l’enquête interne ouverte par la Direction territoriale de la Police nationale »a indiqué dans un communiqué le Haut-commissariat, qui représente la France dans cette collectivité autonome d’outre-mer dont la sécurité reste assurée par l’Etat.

La police » ont été immédiatement suspendus et inculpés »a confirmé ce dimanche le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur son compte X. Ajout : « Si les faits sont avérés, ils doivent être sévèrement punis. J’apporterai un soutien sans faille à nos forces de l’ordre, mais j’attends d’elles le plus grand comportement exemplaire. »

Lorsque les quatre policiers ont été placés en garde à vue, la procureure de la République de Polynésie française Solène Belaouar a rappelé qu’il fallait « respecter la présomption d’innocence »avant d’ajouter, « mais tout le monde a vu la vidéo ».

49 secondes de violence

« Je ne sais pas ce qui a précédé la vidéo, mais de toute façon, cela ne peut pas justifier ces actions »a précisé le procureur, qui a donc ouvert une information judiciaire. Selon la chaîne de télévision locale, qui cite des témoins de la scène, l’homme en fauteuil roulant « était ivre et a insulté les policiers qui l’ont agressé « .

Malheureusement, la vidéo publiée sur les réseaux sociaux ne dure que 49 secondes, et sans contexte, il est difficile d’en savoir plus tant que la victime et les responsables n’ont pas été entendus. Ce qui devrait bientôt être le cas, selon l’AFP. Dans la séquence, les quatre policiers entourent clairement l’homme en fauteuil roulant, puis l’un des policiers soulève la chaise et jette l’homme au sol. Ce dernier parvient à s’asseoir par terre, mais le même policier lui pose un puissant crochet au visage et l’homme retombe.

Selon Tahiti Nui TV, une seule des quatre forces de police dispose d’un policier titulaire. Les trois autres seraient « officiers de police adjoints », précise-t-on. Des pressions ont également été exercées au niveau local pour demander « une enquête approfondie », en témoigne le courrier de l’ancien député Tematai Le Gayic, désormais représentant de l’APF France handicap, adressé au procureur de la République et relayé par Radio1.

« Les abus de pouvoir doivent être traités avec la plus grande fermeté pour préserver la confiance entre les citoyens et ceux qui les protègent »on peut y lire notamment. En France, la vidéo a déjà été relayée par plusieurs élus qui dénoncent une énième affaire de violences policières, quelques jours après la prise de fonction de Bruno Retailleau.

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Cammile Bussière

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