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Des pesticides interdits en France retrouvés dans les analyses de cheveux et d’urines d’enfants

Des pesticides interdits en France retrouvés dans les analyses de cheveux et d’urines d’enfants

Ces résultats sont plus qu’inquiétants alors que les cancers pédiatriques sont en augmentation en France. Selon une enquête conjointe entre Le monde Selon FranceInfo, la présence de pesticides, dont certains sont interdits, a été constatée dans l’analyse des urines et des cheveux près de La Rochelle.

Le nombre inquiétant de cancers pédiatriques dans la région de La Rochelle a été signalé en 2018 par le CHU de Poitiers. Pauline, une jeune fille de 15 ans, est décédée en 2019. Par la suite, l’association Avenir Santé Environnement a été fondée par sa famille et celles de plus de 70 enfants atteints, âgés de 3 à 17 ans. Elle a fait appel à un laboratoire de toxicologie et de pharmacovigilance d’une université. hôpital pour analyser des échantillons de cheveux et d’urines d’enfants des communes de Saint-Rogatien et Périgny.

Et les résultats sont clairs. 14 molécules différentes dans l’urine et 45 dans les cheveux. Jusqu’à six dans l’urine et dix dans les cheveux par enfant. Tous contiennent des traces de pesticides tels que le phtalimide, un cancérigène fongique, et la pendiméthaline, associée à des risques de cancers du pancréas et colorectal. Des pesticides interdits apparaissent également dans les résultats des analyses, comme le fipronil, l’atrazine – interdit depuis 2004 – l’acétamipride – un insecticide néonicotinoïde – ou la dieldrine – interdite depuis les années 1970.

Une augmentation des cas de cancer

Depuis 2018, l’investigation est menée par le Registre général des cancers Poitou-Charentes, laboratoire Inserm du CHU de Poitiers. Jean-Marie Piot, président de la Ligue contre le cancer en Charente-Maritime, qui finance entièrement les travaux de l’Inserm, met en garde contre le nombre de cas de cancers infantiles dans la seule commune de Saint-Rogatien, qui compte 2 000 habitants.

De son côté, l’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine a indiqué Monde et à Franceinfo qu’elle ne souhaite pas « commenter des études civiles non scientifiquement prouvées ».

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