des personnalités qui abandonnent, d’autres qui briguent un nouveau mandat
Les candidats aux élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet ont jusqu’au dimanche 16 juin pour se déclarer. Certains ont déjà annoncé leur intention de briguer un nouveau mandat ou, au contraire, ont décidé de renoncer à se présenter.
Ceux qui se représentent
Damien Abad a annoncé jeudi qu’il se représenterait dans sa circonscription de l’Ain sans ticket, mais soutenu par la majorité présidentielle. D’abord membre des Républicains puis de Renaissance, il a été mis en examen pour viol en mai dernier.
Une vingtaine de ministres sont de nouveaux candidats à « Ensemble » dans leurs circonscriptions respectives. C’est le cas de Gabriel Attal dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine, qui est également candidat à sa succession à la tête de l’exécutif. En 2022, il est élu avec près de 60 % des voix avant de rejoindre le gouvernement d’Élisabeth Borne.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est également candidat, dans le Nord, tout comme la ministre déléguée aux Entreprises Olivia Grégoire à Paris, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot dans les Hauts-de-Seine ou la ministre déléguée chargée de l’Enfance Sarah El Haïry à Loire-Atlantique.
Député depuis près de douze ans, l’ex-PS Olivier Falorni se présente à nouveau aux prochaines législatures en Charente-Maritime. Les élus MoDem et indépendants ont reçu le soutien de Bernard Cazeneuve.
Quant au « nouveau Front populaire », certains candidats sont déjà connus. La députée Verte Sandrine Rousseau représentera la gauche dans la 9e circonscription de Paris. L’ancien député européen Pierre Larrouturou, porte-parole de Nouvelle Donne (à gauche), a été investi dans l’Essonne.
Pour LFI, François Ruffin se représente dans la Somme. Le jeune député Louis Boyard, 23 ans, est candidat à sa réélection dans la 3e circonscription du Val-de-Marne, il devrait affronter le porte-parole de la Renaissance Loïc Signor.
Raquel Garrido représentera bien son parti dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis, et Clémentine Autain dans la 11e à Paris. Sébastien Delogu, qui a brandi un drapeau palestinien à l’Assemblée nationale, devrait certainement être reconduit dans ses fonctions comme d’autres cadres de LFI. Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales, sera candidat dans le Nord pour LFI mais non soutenu par le « nouveau Front populaire ». Les autres partis de gauche se sont engagés à ne pas envoyer de candidats contre lui, selon France Bleu.
Le Rassemblement national, qui a obtenu 89 sièges à l’Assemblée en 2022, devrait voir revenir une bonne partie de ses candidats. C’est le cas de Marine Le Pen qui se représentera bien dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. Mais aussi l’actuelle porte-parole du parti, Laure Lavalette, élue dans la 2e circonscription du Var ou encore Jean-Philippe Tanguy, président du groupe RN à l’Assemblée.
Ceux qui ne se représentent pas
Parmi les candidats en 2022 qui ne briguent pas un nouveau mandat, Olivier Dussopt. « J’avais décidé de ne pas me représenter en 2027, estimant que quatre mandats, c’est bien » a-t-il précisé.
Le président de la commission des affaires étrangères Jean-Louis Bourlanges (MoDem) ne se réengagera pas non plus. Élu pour la première fois en 2017, le centriste très respecté à l’Assemblée a invoqué des raisons de santé.
A Renaissance, Joël Giraud a annoncé qu’il mettait un terme à sa carrière politique suite à la dissolution de l’Assemblée. « L’annonce d’un gouvernement de cohabitation entre le président et l’extrême droite, alliée sans doute à une partie de la droite, compte tenu des forces en présence, ne fait pas partie de mon ADN politique », a expliqué le député des Hautes-Alpes à Le Dauphiné libéré.
Interviewé dans le journal L’équipela ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra ne souhaite pas briguer un mandat de député, préférant « Restez concentré sur les Jeux ».
Le député écologiste sortant Julien Bayou, non investi par le » pasnouveau Front populaire « , ne sera finalement pas candidat à Paris. Visé par une enquête pour harcèlement moral et abus de faiblesse, il est opposé depuis lundi par deux candidats écologistes de l’alliance de gauche. C’est finalement l’ancien député PS des Français de l’étranger Pouria Amirshahi qui a été désigné.
Les nouveaux candidats
Les élections législatives anticipées voient émerger de nouveaux candidats à la députation. Et des vétérans qui font leur grand retour… C’est le cas de Dominique Voynet, candidate dans le Doubs. Ce cadre historique d’Europe-Écologie Les Verts avait été ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement dans le gouvernement de Lionel Jospin.
Le chef du Quai d’Orsay Stéphane Séjourné se présente pour la première fois, à Boulogne-Billancourt.
A droite, Corentin Le Fur, 34 ans, tentera de succéder à son père Marc Le Fur dans les Côtes-d’Armor. Ce dernier, atteint d’un cancer, s’est retiré de la vie politique.
Mes amis, j’ai un message pour vous. #LégislativesAnticipéeshttps://t.co/PpEnEZgzMx
– Marc Le Fur (@marclefur) 13 juin 2024
Le nouveau visage du Parti communiste Léon Deffontaines, 28 ans, est candidat du « nouveau Front populaire » dans la Somme, dont il est originaire. Tête de liste communiste aux élections européennes, son parti n’a obtenu aucun siège au Parlement européen.
Le Parti socialiste annonce également qu’il va investir Emmanuel Grégoire, actuellement premier adjoint à la maire de Paris dans le 7e arrondissement de la capitale. Il affrontera notamment Clément Beaune (Renaissance), ancien ministre des transports.