Maisons détruites, paysages de cendres à perte de vue… Alors que les pompiers continuent de lutter contre les incendies à Los Angeles, dix jours après le début des incendies, le bilan est lourd, très lourd. Même si le vent était plus calme ce week-end, les pompiers et les autorités s’inquiètent des vents forts prévus pour le lundi 20 janvier.
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Des paysages de désolation et un bilan très lourd. Au moins 27 personnes ont été tuées par les incendies de Los Angeles, des milliers ont été évacuées et des dizaines d’autres sont portées disparues. En termes de coût, ceux-ci sont proches de 280 milliards de dollars de dégâts. Un coût bien supérieur aux dégâts causés par le terrible ouragan Katrina en 2005 qui avait coûté 108 milliards de dollars.
Les deux principaux incendies ont détruit près de 16 000 hectares, soit une superficie presque aussi grande que la capitale Washington DC, et anéanti des quartiers entiers de la deuxième plus grande ville des États-Unis. Des incendies désormais contenus à plus de 50% selon les autorités et l’AFP.
Le quartier huppé de Pacific Palisades n’offre aujourd’hui qu’un vaste paysage de cendres, près de 10 000 hectares sont partis en fumée et plus de 5 000 bâtiments ont été détruits par les flammes. Les incendies Eaton à l’est ont ravagé 6 000 hectares et détruit 10 300 bâtiments.
Des policiers à cheval et des brigades cynophiles inspectaient vendredi les zones sinistrées à la recherche de victimes, dans des bâtiments calcinés et même dans certaines zones escarpées. Des centaines de camions sillonnent également les routes d’Altadena, du quartier de Pacific Palisades et de la côte de Malibu pour transporter les ouvriers venus dégager les routes, rétablir l’électricité et inspecter les fuites d’eau et de gaz.
Si l’accalmie des vents ce week-end a permis aux autorités de lever les ordres d’évacuation dans de nombreux quartiers de la ville, permettant ainsi à des milliers d’habitants de rentrer chez eux, des dizaines de milliers d’autres habitants évacués devront attendre. »au moins une semaine de plus » Avant de rentrer, ont prévenu les autorités. La cause : craintes de glissements de terrain ou d’exposition à des substances toxiques. « Cela prendra du tempsLe shérif du comté de Los Angeles, Robert Luna, a annoncé à l’AFP : Je dirais au moins une semaine supplémentaire, et c’est une estimation, mais je pense que cela va prendre plus de temps que cela.«
Les autorités fédérales ont lancé une enquête pour déterminer les causes de ces incendies qui font l’objet de nombreuses théories. Mais les experts soulignent déjà quelques éléments : deux années très pluvieuses ont donné naissance à une végétation luxuriante, qui a ensuite séché sans précipitations pendant des mois et des vents violents ont rendu la tâche des pompiers quasiment impossible.
Les vents de Santa Ana, qui attisent les flammes à une vitesse vertigineuse, sont un classique des automnes et des hivers californiens. Mais cette fois, ils ont atteint une intensité jamais vue depuis 2011, selon les météorologues, avec des rafales pouvant atteindre 160 km/h.
Des vents forts qui pourraient souffler à nouveau sur la Cité des Anges lundi 20 janvier. Les services météorologiques américains prévoient un temps sec et venteux avec des rafales pouvant atteindre 130 km/h. Alors que des milliers de pompiers continuent de travailler jour et nuit pour maîtriser ces incendies dévastateurs, le président élu Donald Trump a déclaré ce dimanche lors d’un meeting qu’il se rendrait sur place vendredi.