Des parents racontent l’horreur vécue par leur fille
Un peu plus d’une semaine après le viol antisémite de leur fille de 12 ans, ses parents ont accepté de prendre la parole et de raconter l’épreuve vécue par leur enfant. Nos confrères du Parisien-Aujourd’hui en France ont recueilli leurs propos au cabinet de leurs avocats Mess Muriel Ouaknine-Melki et Oudy Bloch.
C’est grâce à l’ami avec qui la jeune fille a passé l’après-midi que ses parents ont appris qu’elle était retenue captive. Son père s’est alors immédiatement mis à sa recherche dans le quartier et après une heure de recherches infructueuses, il est rentré chez lui et a découvert sa fille dans le hall de leur immeuble en train de pleurer. Immédiatement, elle lui raconte qu’elle a été violée mais qu’elle n’a pas le droit de dire quoi que ce soit. Son père la ramène immédiatement au domicile familial quelques étages plus haut et ses parents la préparent à témoigner devant la police.
Dénoncer l’antisémitisme et l’exploitation politique
L’un des trois agresseurs de la jeune fille aurait interpellé la victime, l’interrogeant sur sa religion et lui reprochant la position d’Israël dans le conflit israélo-palestinien. La victime était en effet victime de harcèlement au collège depuis le 7 octobre et se sentait exclue en raison de sa religion et c’est pour cette raison qu’elle avait laissé son agresseur quelques semaines plus tôt penser qu’elle était musulmane. « Nous ne vivons pas un antisémitisme résiduel mais un antisémitisme lourd, visible et palpable. Notre fille l’a vécu en personne à l’école avant de subir l’impensable le 15 juin. » ajoute la maman de la jeune fille.
Outre le traumatisme vécu par leur enfant, les parents se disent très attristés par l’exploitation de l’affaire par les partis politiques. Ils souhaitent cependant sensibiliser et faire une distinction entre le conflit israélo-palestinien et la vie quotidienne des juifs français. Aujourd’hui, les parents de la jeune fille attendent que la justice reconnaisse comme crimes ce que leur enfant a subi le 15 juin. « Notre tragédie est aussi le signe d’un échec collectif de notre société qui se révèle incapable de lutter contre cet islamisme radical qui corrompt même les esprits. des enfants dans ses formes les plus extrêmes. » ajoute le père.