des ossements de l’enfant retrouvés près du Vernet, des « fouilles approfondies » à venir
« Le 30 mars 2024, la gendarmerie nationale a été informée de la découverte d’ossements à proximité du hameau Vernet », explique-t-il. Les enquêteurs ont pris possession des ossements immédiatement transportés à l’IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale) afin de procéder à des analyses d’identification génétique qui ont permis de conclure le 31 mars qu’il s’agissait des ossements de l’enfant Émile Soleil. »
Recherches supplémentaires
Selon les informations de BFMTV, c’est un promeneur qui a découvert un crâne hier, en pleine journée.
Selon le procureur d’Aix-en-Provence, l’Ircgn poursuit les analyses « criminalistiques » des ossements. De son côté, la gendarmerie déploie des moyens pour « entreprendre des recherches complémentaires » dans la zone où ils ont été retrouvés, sans fournir aucune information sur la cause du décès de l’enfant. Sur place, l’entrée du hameau a été bloquée et la scène « figée » par les forces de l’ordre.
L’avocate des grands-parents d’Émile, Me Isabelle Colombani, affirme ne pas communiquer « par respect pour la famille, notamment le week-end de Pâques ». « On va laisser passer ce week-end de Pâques et après on verra », a-t-elle simplement déclaré à « Libération ».
Le maire de Vernet, François Balique, a lui indiqué que « personne » n’était au courant de la découverte ce samedi. Il s’est dit « soulagé » mais « très triste ».
Cette découverte d’ossements constitue une étape importante dans l’enquête sur sa disparition. Aucune piste n’avait été écartée, même si la théorie d’une chute mortelle s’était estompée suite aux multiples recherches organisées aux alentours du hameau, à l’issue desquelles aucun corps n’avait été retrouvé.
Un scénario, une sorte de reconstitution des faits, a même eu lieu pour la première fois jeudi dans le Haut-Vernet, hameau de 25 habitants rattaché au village du Vernet, avec 17 personnes, dont toutes les personnes présentes le jour du la disparition du petit enfant. Le mystère restait cependant entier après cet acte d’investigation à l’issue duquel aucune information n’avait filtré.
Il est également trop tôt pour savoir si la découverte de la dépouille de l’enfant samedi est liée ou non à cet événement organisé deux jours plus tôt. Jusqu’à présent, toute l’attention était portée sur le grand-père maternel d’Émile, Philippe V., qui avait la garde de l’enfant ce jour-là.
Placée sous statut de témoin assisté dans une enquête sur des violences et agressions sexuelles présumées au début des années 1990 au sein d’une école religieuse privée du Pas-de-Calais, cette piste a toujours été étudiée, « au même niveau » que les autres, selon un source proche du dossier interrogée il y a quelques jours.
Neuf mois d’enquête
Le 8 juillet, en vacances dans une maison familiale, Émile, alors âgé de deux ans et demi, échappe à la vigilance de ses grands-parents. Ils le recherchent depuis vers 17 heures. En vain. Deux témoins disent l’avoir vu se promener dans le hameau mais avec des récits contradictoires. Ses parents, catholiques très religieux habitant La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, n’étaient pas présents ce jour-là.
Plusieurs recherches ont été menées dans les jours suivants, toujours en vain.