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Une aide vient de subir une réforme qui, curieusement, passe relativement inaperçue. Et pourtant, c’est une réforme qui a de lourdes conséquences sur la santé économique des plus fragiles. Une réforme qui complexifie un système qui, jusqu’à présent, ne nécessitait aucune action de la part des bénéficiaires.
Mais le gouvernement décide de changer les règles. Tout cela, sans vraiment prévenir les Français. DONC, Beaucoup d’entre eux pensent qu’ils ne remplissent plus les conditions pour bénéficier de cette aide. Mais c’est faux. En réalité, ils sont plus de deux millions à devoir postuler. Autrement, en effet, ils ne recevront pas le précieux paiement qui les soulage en hiver.
Vers la fin de l’automaticité, un processus complexe à venir
L’aide dont nous parlons, c’est le chèque énergie. C’est un soutien précieux, surtout en hiver, puisqu’il permet de réduire la facture énergétique. Les Français qui le reçoivent dans leur boîte mail savent qu’ils n’ont aucune démarche à entreprendre. C’est l’administration qui, dans des conditions différentes, envoie automatiquement le précieux chèque.
Mais c’était avant. En effet, à partir de 2025, seuls ceux qui auront opté pour un « pré-affectation » de leur chèque pour payer directement leurs factures d’énergie continueront à bénéficier de cette aide sans étapes supplémentaires.
Avoir
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Cela signifie qu’environ 46% des bénéficiaires, soit environ 2,5 millions de personnesdevront désormais faire une demande active pour bénéficier de leur aide. Cette nouvelle exigence fait craindre un taux élevé de non-recours, notamment chez les personnes les plus isolés ou ceux qui ne maîtrisent pas les outils numériques.
Un changement pour cette aide dans le dos des plus précaires ?
Cette réforme a suscité de vives critiques, car elle semble être motivée par des objectifs de réduction des dépenses publiques. Si le budget consacré aux chèques énergie reste à 900 millions d’euros, seuls 615 millions sont effectivement prévus pour être dépensés en 2025.
En misant sur une baisse significative du recours à ces aides, l’Etat espère limiter ses versements. Beaucoup y voient une manœuvre pour faire des économies au détriment des plus précaires. Après tout, Michel Barnier ne cesse de répéter qu’il faut faire des économies.
Malheureusement, la précarité énergétique, qui touche un nombre croissant de Français, risque de s’aggraver avec cette réforme. En 2023, 26% des ménages déclarent avoir souffert du froidcontre 14% en 2020.
Une aide qui change, mais qui n’évolue pas vers le haut
Outre cette réforme du fonctionnement du chèque énergie, les associations (et les bénéficiaires) regrettent que les montants n’évoluent pas avec l’inflation. C’est pourquoi certaines associations demandent un triplement du montant du chèque énergie.. C’est essentiel pour compenser la hausse vertigineuse des prix de l’énergie.
Avoir
1 million de Français n’ont pas réclamé cette aide de 277 €, dépêchez-vous de la demander avant la fin
Cependant, avec les nouvelles modalités, l’accès à cette aide pourrait devenir plus complexe, conduisant à une augmentation des situations de précarité et des factures d’énergie impayéesqui ont déjà atteint des niveaux records avec plus d’un million d’interventions en 2023.
Les consommateurs ne souhaitent pas que l’accès à cette aide soit plus difficile. Toutes les preuves sont en notre possession : les procédures augmentent le taux de non-recours. En tant que tel, la Caf teste un nouveau système pour réduire ce taux sans recours pour le RSA et la prime d’activité. Voir le gouvernement agir ainsi en parallèle est donc surprenant. Mais si l’on se place du côté de l’Etat, soucieux de faire des économies, ce n’est finalement qu’une manœuvre intéressante pour lui.