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« Des millions de femmes ont voté pour Trump, et ça me fait pleurer », répond l’écrivaine Nancy Huston.

Nancy Huston appelle, jeudi, à « essayer d’incarner et de promouvoir les valeurs que Donald Trump bafoue ».

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Donald Trump, lors d'une conférence de presse depuis sa résidence à Mar-a-Lago, en Floride, le 8 août 2024. (JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

« Ce qui est inquiétant, ce n’est pas seulement de voir cet homme qui se comporte comme un gorille, c’est de voir les gens qui assistent à ses réunions et qui l’applaudissent, qui sont enthousiastes et approuvent volontiers cette vision de la façon dont les choses devraient être, à savoir que les hommes devrait gouverner. »a réagi sur France Inter, jeudi 7 novembre, l’écrivaine franco-canadienne Nancy Huston, après l’élection de Donald Trump, pour son deuxième mandat, mercredi aux Etats-Unis.

Pour elle, cette élection est plus complexe qu’une simple guerre des sexes, puisque la victoire de Donald Trump a été large. « Ça veut dire qu’il y a des millions et des millions de femmes qui ont voté pour Trump, et ça me fait pleurer aussi »confie-t-elle.

Selon elle, « on revient à une sorte de primitivisme dans les relations entre pays », avec « mâles alpha », comme Donald Trump, mais elle cite aussi Elon Musk, patron de Tesla et fervent soutien du président élu. Elle souhaite s’interroger sur la manière dont nous y contribuons, notamment en « encourager la violence dans le langage politique, dans les réseaux sociaux, en négligeant la pornographie violente, en acceptant que nos enfants achètent des jeux vidéo de guerre violents, que l’on regarde des films violents ». « Nous entraînons notre esprit de manière manichéenne, ‘nous contre eux’, comme Trump le fait tout le temps. »

L’écrivain appelle donc à « essayer d’incarner et de promouvoir les valeurs que Donald Trump bafoue, à savoir la pudeur, l’empathie, l’altruisme, la douceur, la bienveillance, la joie de vivre, le partage et surtout la nuance ». « Nous racontons des histoires beaucoup trop simplistes, et ce que nous pouvons faire, nous tous, c’est éviter de nous lancer dans ce jeu du ‘je suis le plus fort’ mais, au contraire, toujours introduire des nuances, de la complexité et de la vérité historique. .

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