Le commerce illégal d’animaux – ou de tout produit animal – menace la survie de nombreuses espèces en voie de disparition. Dans une propriété de Granton, en Tasmanie, 3 404 œufs ont été saisis par les enquêteurs le 9 juillet, rapporte ABC News.
Plusieurs des oeufs semblent appartenir à des espèces menacées. La valeur estimée du butin ? 400 000 à 500 000 dollars australiens (246 000 à 300 000 euros). Tous les oeufs avaient été vidés, ce qui laisse penser qu’ils n’avaient qu’une valeur ornementale, rapporte la BBC.
Œufs d’oiseaux collectés dans des nids sauvages
Bien qu’aucune arrestation n’ait encore été effectuée, un homme de 62 ans fait actuellement l’objet d’une enquête. Il est soupçonné d’avoir ramassé des œufs dans des nids sauvages.
Le reste sous cette publicité
La nature prend son temps…
J’aime cette pub !
La nature prend son temps…
J’aime cette pub !
Celui-ci « prétendument impliqué dans la collecte et la récolte d’œufs d’oiseaux sauvages et dans le commerce d’œufs d’oiseaux indigènes australiens et d’oiseaux inscrits à la CITES« , a expliqué un porte-parole du ministère fédéral australien du changement climatique, de l’énergie, de l’environnement et de l’eau. La CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) est un accord international entre gouvernements pour protéger les plantes et les animaux menacés par le commerce international, rapporte la BBC.
Le reste sous cette publicité
La nature prend son temps…
J’aime cette pub !
« L’homme est un citoyen australien basé en Tasmanie et aurait échangé des œufs avec une personne en Europe.« , précise le porte-parole. C’est en fait une vaste opération menée en 2023 en Europe contre le commerce illégal d’oiseaux qui a permis aux autorités australiennes d’identifier cet homme. Cette opération a également conduit à la saisie de plus de 56 000 œufs, précise ABC News.
Des analyses sont actuellement en cours pour identifier l’espèce à l’origine des œufs saisis. Les enquêteurs estiment qu’il s’agit d’espèces rares et menacées, notamment le Pardalote de Tasmanie – présent uniquement sur l’île Bruny en Tasmanie –, la Perruche de Latham et l’Albatros à tête blanche.
L’écologiste Sally Bryant a déclaré à ABC News que la collecte était dirigée par une personne « qualifié » pendant « de nombreuses années » : à propos des œufs du Paradalote de Tasmanie, elle explique : « Pour trouver des œufs de moins de 2 centimètres dans un nid caché en hauteur dans un arbre, vous devrez peut-être abattre l’arbre ou retirer le nid – vous ne pouvez pas simplement atteindre le nid avec votre main.«
Le reste sous cette publicité
La nature prend son temps…
J’aime cette pub !
La nature prend son temps…
J’aime cette pub !
Selon Sally Bryant, la collecte d’œufs «est probablement plus courant qu’on ne le pense.« . « C’était un passe-temps courant aux XIXe et XXe siècles et il le resta jusqu’aux années 1960.« .
La faune sauvage : un business de plusieurs milliards de dollars
Le commerce d’espèces sauvages est devenu l’une des industries criminelles les plus importantes et les plus rentables au monde, rapporte la BBC. La CITES estime que le commerce international d’espèces sauvages – et de produits d’origine animale – représente des milliards de dollars. Et sa croissance menace particulièrement les espèces en voie de disparition.
Pour Eric Woehler, écologue spécialiste des oiseaux marins et de rivage, un œuf devient d’autant plus précieux que son espèce est en déclin, favorisant ainsi toujours plus son extinction : «Il y a donc une incitation encore plus grande à collecter ces ovules avant qu’ils ne disparaissent. Ce cercle vicieux montre à quel point ce processus de collecte d’ovules est catastrophique.« , a-t-il conclu dans les colonnes d’ABC News.