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La Russie à l’origine du « Syndrome de La Havane » chez des agents de la CIA et du FBI ? 5 questions sur ce mystérieux mal

l’essentiel
Arme secrète sonique, espions russes, diplomates américains ciblés… Tous les éléments du film d’espionnage sont réunis dans cette nouvelle enquête qui pointe du doigt la Russie, accusée d’avoir attaqué des agents de la CIA et du FBI. Un mystérieux « syndrome de La Havane » avait touché des membres clés de l’administration américaine.

Les agents de la CIA et du FBI ont-ils été attaqués par la Russie à l’aide d’une arme sonique ? C’est en tout cas ce que suggère une enquête de plus d’un an publiée ce lundi 1.euh Avril par le média indépendant russe The Insider, la chaîne CBS et le magazine Le Spiegel.

Pourquoi parle-t-on de : « syndrome de La Havane » ?

C’est à partir de 2016 que les premiers « incidents sanitaires anormaux » ont été signalés. Une quarantaine d’Américains basés à La Havane, la capitale de Cuba, souffrent des mêmes symptômes inhabituels. La localisation de cette « épidémie » donne son nom au phénomène : « syndrome de La Havane ». En réalité, selon l’enquête, les premiers cas pourraient remonter à 2014 en Allemagne.

Quels sont les symptômes ?

Les victimes parlent de vertiges, de maux de tête, de migraines, de problèmes de vision, de pertes de mémoire et surtout de douleurs aux oreilles insupportables. Un membre du FBI, « Carrie », qui souffrait du syndrome de La Havane, a témoigné à CBS News. Elle explique avoir remarqué l’explosion de la coque de son téléphone au moment même où elle souffrait de très fortes douleurs à l’oreille. « Comme si un dentiste lui forait sous stéroïdes » dans son oreille droite selon elle.

Qui est visé ?

Principalement des diplomates américains et des agents de la CIA et du FBI. Les membres de leurs familles ont également été touchés partout dans le monde. Etats-Unis, Chine, Australie, Allemagne ou encore Autriche, des signalements sont effectués dans les représentations officielles américaines dans chacun de ces pays. De nombreuses cibles ont fini à l’hôpital et ont même parfois été contraintes de démissionner.

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Les coupables : unité GRU 29155 ?

C’est une branche du GRU (renseignement militaire russe), que certains considèrent comme le bras armé personnel de Vladimir Poutine, qui est mise en cause. Elle est devenue célèbre en 2018 après s’être rendue coupable de l’empoisonnement de l’agent double Sergueï Skripal et de sa fille. Après plusieurs années d’enquête, 3 journalistes d’investigation, dont Christo Grozev qui a établi la vérité sur l’empoisonnement d’Alexeï Navalny, disent pouvoir établir « une corrélation claire » entre les déplacements des membres de cette unité et les mystérieuses maladies. Le fils du chef de cette unité a été aperçu devant le domicile d’un responsable américain à Tbilissi, en Géorgie. L’épouse de ce fonctionnaire a subi de graves lésions à l’oreille et a également affirmé reconnaître l’homme en question.

La responsabilité de la Russie est-elle avérée ?

La Russie a fortement contredit les conclusions de l’enquête par la voix du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov : « Personne n’a jamais publié de preuves convaincantes, donc tout cela n’est rien d’autre qu’une accusation sans fondement ». D’ailleurs, les Etats-Unis ont conclu au terme d’une enquête interne en mars 2023 qu’il était « très improbable » qu’une puissance étrangère soit à l’origine de ces troubles. Pour autant, l’ancien militaire chargé de cette enquête affirme n’avoir aucun doute sur la responsabilité de la Russie. Selon lui, si les Etats-Unis refusent d’accuser Moscou, c’est parce que le niveau de preuve est trop élevé. lundi 1euh En avril, le ministère américain du renseignement maintenait néanmoins ses conclusions.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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