Nouvelles locales

des militants sous le choc

Sept indépendantistes kanak liés à un collectif soupçonné d’avoir orchestré des troubles contre la réforme électorale en Nouvelle-Calédonie, dont le porte-parole Christian Tein, ont été transférés en France métropolitaine dans la nuit de samedi à dimanche pour y être incarcérés, selon le procureur de Nouméa. Les affrontements qui ont éclaté au printemps ont fait au total neuf morts et causé des dégâts très importants dans l’archipel.

Transfert organisé de nuit

« Ce transfert a été organisé dans la nuit à l’aide d’un avion spécialement affrété pour cette mission », a souligné le procureur de la République Yves Dupas.

Le magistrat a expliqué qu’il a été « ordonné une assignation dans un établissement pénitentiaire de France métropolitaine pour les sept personnes placées en détention provisoire, dont Christian Tein en raison de la sensibilité de la procédure » : selon lui, cette mesure doit « permettre au poursuite des investigations dans le calme, à l’abri de toute pression ou consultation frauduleuse. »

Christian Tein doit être incarcéré à Mulhouse selon ses conseils. Brenda Wanobo, chargée de communication du CCAT, est en route vers le centre pénitentiaire de Dijon tandis que Frédérique Muliava, directrice de cabinet du président du Congrès de Nouvelle-Calédonie Roch Wamytan, doit être incarcérée à Riom, près de Clermont-Ferrand. , selon leurs avocats.

À 17 000 km de chez moi

Choc, incompréhension et découragement règnent en Nouvelle-Calédonie, après cette décision d’envoyer ces indépendantistes liés à l’Unité de coordination des actions de terrain (CCAT) à 17 000 km de chez eux.

« Tous les dirigeants, militants et sympathisants de l’Union calédonienne ont appris avec choc la déportation vers la métropole dans la nuit des dirigeants et militants du CCAT, dont notre commissaire général Bichou Tein (Christian Tein) ainsi que deux mères de » jeunes enfants », s’insurgeait l’Union calédonienne (UC), parti politique impliqué dans la création du CCAT en novembre 2023.

« Justice coloniale »

« Les dirigeants du CCAT ne sont en aucun cas des commanditaires d’exactions mais aujourd’hui des martyrs de la justice coloniale », a poursuivi l’UC, composante la plus radicale du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), exigeant « l’annulation de cette déportation politique ». .

Outre Christian Tein, Brenda Wanobo, chargée de communication du CCAT, est en route vers le centre pénitentiaire de Dijon tandis que Frédérique Muliava, directrice de cabinet du président du Congrès de Nouvelle-Calédonie Roch Wamytan, se rend à Riom, près de Clermont-Ferrand, selon leurs avocats.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
Bouton retour en haut de la page