Des militants pour la protection des animaux se mobilisent pour interdire la chasse aux marmottes
Plusieurs centaines de marmottes ont été tuées en 2023 en Savoie, selon le magazine de la Fédération de chasse.
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Près de 90 000 personnes réclament dans une pétition que l’on cesse de chasser les marmottes. Cette période, fin d’été et début d’automne, devrait être un moment de fête. Dans les Alpes, les Pyrénées ou le Massif central, c’est la période de l’année où les marmottes constituent des réserves. Elles mangent tout ce qui leur tombe sous les pattes jusqu’à devenir tout rondes, avant de se recroqueviller à partir de la mi-octobre dans un endroit chaud. Se régaler l’été, dormir tout l’hiver en attendant le soleil du printemps, cela peut sembler un rêve. Mais depuis quelques jours, les randonneurs cèdent la place dans les alpages aux chasseurs au sifflet, comme on les appelle, en raison du cri strident que poussent les marmottes lorsqu’elles sont en danger. Des chasseurs qui, selon le magazine de la Fédération de chasse, ont tué plus de 500 marmottes rien qu’en Savoie en 2023, soit une augmentation de 22 % par rapport à la saison précédente.
L’Association pour la Justice Animale de Savoie (Ajas) Des milliers de personnes se sont mobilisées samedi 7 septembre à Chambéry pour réclamer l’arrêt de la chasse à la marmotte. A ce propos, le sénateur LR du Val-d’Oise, Arnaud Bazin, vétérinaire, qui soutient ce mouvement, rappelle qu’en Italie la chasse à la marmotte est interdite. déjà interdite. Et que près de 70% des Français réclament cette mesure. Ce ne sont pas seulement les chasseurs qui menacent les marmottes, c’est aussi le cas de l’artificialisation des sols, de la diminution de l’enneigement en hiver, des canicules et des chiens de randonneurs. Bien qu’il n’existe pas de décompte officiel, plusieurs études scientifiques prouvent le déclin des marmottes. Le gouvernement, de son côté, ne veut pas entendre parler d’interdiction de la chasse, cette espèce n’étant pas classée menacée. Le président de la Fédération des chasseurs de Savoie, interrogé, jeudi 5 septembre par Le Parisienil prétend même qu’on ne peut pas les laisser proliférer, soulignant son plaisir à revenir au chalet pour eux « mijoter en ragoût accompagné d’une bonne polenta ».