Des militants israéliens ont-ils attaqué des ressources humanitaires destinées à Gaza ?
Depuis plusieurs jours, une série de vidéos dans lesquelles des personnes s’en prennent à des ressources humanitaires circulent sur les réseaux sociaux.
Dans ces vidéos, des hommes jettent et détruisent des denrées humanitaires, « indispensables pour Gaza » selon Juliette Touma, directrice de la communication à l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient). .
Les forces de l’ordre israéliennes ont alors ouvert une enquête, qui « a abouti à l’arrestation de plusieurs suspects », a indiqué le porte-parole de la police israélienne dans un communiqué.
Qui sont les saboteurs ?
The Times of Israel, AllIsraelnews… De nombreux médias israéliens accusent l’organisation Tsav 9 d’être à l’origine de ces attaques. En effet, le mouvement connaît ces agissements et certains de ses membres se positionnent publiquement contre « l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza avant que nos otages ne soient rentrés chez eux sains et saufs », déclare Hana Giat. Rachel Touitou, également membre de Tsav 9, va plus loin. « Le but est de bloquer les convois humanitaires qui arrivent à 70 % aux mains du Hamas », a-t-elle déclaré au micro du média Qualita.
Au moins 7 camions venus de Cisjordanie ont été vandalisés, « envoyés par l’UNRWA » et contenant « du matériel médical, de la farine, des denrées alimentaires et du carburant », explique Rachel Toitou. Selon elle, ce carburant pose problème car il serait utilisé par le Hamas. Elle justifie : « Nous ne sommes pas là pour affamer les Gazaouis, mais nous ne pouvons pas continuer à nourrir notre ennemi. »
Une « vraie famine »
Or, le nord de la bande de Gaza est frappé par une « véritable famine », qui progresse vers le sud du territoire palestinien, avait prévenu début mai la directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), Cindy McCain. L’aide internationale, strictement contrôlée par Israël, arrive au compte-gouttes, principalement d’Egypte via Rafah, mais reste très insuffisante compte tenu des immenses besoins des 2,4 millions de Gazaouis.