Des militants de Greenpeace « occupent » un navire Shell en haute mer — RT en français

À partir de petites embarcations, les militants de Greenpeace ont réussi à accéder à un pétrolier géant Shell en route vers un dépôt au large de l’Écosse. L’ONG entend dénoncer la destruction du climat commise par l’industrie fossile.

Des militants de Greenpeace sont montés à bord et « ont occupé[aient]Le 31 janvier, un pétrolier du géant des hydrocarbures Shell se dirigeait vers un gisement au large de l’Ecosse, a annoncé l’organisation écologiste.

Quatre militants se sont approchés de l’installation de 51 000 tonnes à partir de bateaux pneumatiques avant d’accoster et de monter à bord du navire. Ils ont brandi une banderole sur laquelle on pouvait lire « Stop Drilling. Start Paying » (« Arrêtez de forer. Commencez à payer »), selon des images relayées par l’ONG.

Le navire se trouvait alors juste au nord des îles Canaries, dans l’océan Atlantique. Il se dirige vers un champ en mer du Nord au large de l’Ecosse, et embarque un FPSO, une unité flottante assurant la production et le stockage de pétrole ou de gaz naturel extrait en mer.

« La manifestation pacifique vise à mettre en lumière la destruction du climat mondial commise par Shell et l’ensemble de l’industrie des combustibles fossiles, qui n’ont pas payé un sou pour les dommages qu’ils ont causés », a-t-il déclaré. a déclaré Greenpeace dans un communiqué. Les quatre militants « occupent désormais la cargaison du navire », est-il ajouté, précisant qu’ils « ont suffisamment de ressources pour occuper la plate-forme pendant des jours ».

La plateforme pourrait permettre à Shell de débloquer huit nouveaux puits d’extraction, de quoi produire jusqu’à « 45.000 barils de pétrole par jour », déplore Greenpeace. « Nous nous mobilisons aujourd’hui car lorsque Shell extrait des énergies fossiles, cela provoque une vague de morts, de destructions et de déplacements dans le monde », a dénoncé Yeb Saño, un responsable de l’ONG cité dans le communiqué.

« Shell et l’industrie fossile au sens large amènent la crise climatique dans nos maisons, nos familles, nos paysages et nos océans. »

De son côté, le géant anglo-néerlandais a dénoncé, selon un porte-parole cité par le Guardian, une action « qui soulève de réelles inquiétudes en matière de sécurité, avec un certain nombre de personnes embarquant sur un navire en mouvement dans des conditions difficiles ».

Fin 2019, Shell – qui doit publier ses résultats annuels le 2 février – a remporté une victoire devant la justice écossaise qui a interdit aux militants de Greenpeace de s’approcher de ses plateformes en mer du Nord.