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Des militants anti-bassin se réunissent à Melle, dans les Deux-Sèvres

Un an après Sainte-Soline, des militants anti-bassin manifestent vendredi contre un nouveau projet à Saint-Sauvant (Vienne). Le convoi part du « village de l’eau » à Melle dans les Deux-Sèvres, sous haute surveillance policière.

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A Saint-Sauvant (Vienne), 6 000 à 8 000 manifestants sont attendus vendredi 19 juillet. La majorité part en convoi depuis la "village d'eau"à Melle.  (ADRIEN AUZANNEAU / HANS LUCAS via AFP)

Un an et demi après la violente manifestation de Sainte-Soline, les militants anti-bassins d’eau se réunissent à nouveau pour protester contre ces retenues d’eau agricoles. Cette fois, ils se donnent rendez-vous vendredi 19 juillet à Saint-Sauvant dans la Vienne, où est prévu l’un de ces bassins. Le convoi part du « village de l’eau » où les militants se sont installés, à Melle, dans les Deux-Sèvres. Le tout sous haute surveillance.

Plus de 3 000 policiers et gendarmes sont mobilisés et ont bouclé la zone. Des contrôles sont effectués à la descente du train, dans les gares de Niort ou de Poitiers, ou sur les routes à l’arrivée à Melle. Dans les airs, des hélicoptères survolent cette zone « village d’eau », avec ses chapiteaux, campings et restaurants. « C’est un petit festival ! »s’exclame un participant.

Ce déploiement XXL des forces de l’ordre amuse presque Julie. « Il y a toujours une dichotomie entre ce que vit la préfecture qui dit qu’il y a eu 400 objets qui ont été saisis. En effet, parmi les objets qui ont été saisis, une amie m’a raconté qu’ils ont saisi le casque anti-bruit de sa fille, une autre s’est fait saisir les cales de sa caravane, une autre ses gants de jardinageénumère le manifestant. Je pense que c’est une stratégie pour essayer d’augmenter la pression, pour essayer de faire paraître le rassemblement violent.

« Si vous êtes sur place depuis plusieurs jours, vous pouvez constater qu’il n’y a pas une once de violence dans ce qui s’organise. »

Julie, militante anti-bassin

à franceinfo

La principale revendication des participants au convoi : un moratoire et une pause dans les projets de bassin. Pour François, ces réservoirs d’eau sont une aberration. « Pour nous, c’est un accaparement de l’eau par une minorité d’agriculteurs. Ici, sur le bassin de Sainte-Soline, il n’y a que 12 agriculteurs. On se rend compte que ces bassins, quand ils ont été créés ailleurs comme en Espagne par exemple, on n’a plus les moyens de les remplir puisque les nappes phréatiques ne fournissent plus d’eau. La seule chose pour calmer les choses et rétablir le dialogue, c’est ce moratoire. »

« Quand la Ligue des droits de l’homme dit que l’usage des armes était disproportionné à Sainte-Soline, il faut l’entendre. »

Sylvain Griffault, maire de Melle

à franceinfo

Le maire de Melle, Sylvain Griffault, prône à juste titre le dialogue. C’est lui qui a permis aux anti-bassins de s’installer dans sa commune. Et certains agriculteurs l’accusent de jeter de l’huile sur le feu. « Ce qui s’est passé à Sainte-Soline l’an dernier a été dramatique. Mais je pense qu’il faut regarder les deux côtés de la violence. Il y a eu effectivement des violences de la part de gens qui s’étaient infiltrés dans cette manifestation très familiale, et il y a eu aussi des violences institutionnelles que la Ligue des droits de l’homme a dénoncées.«  La Ligue des droits de l’homme a également déployé une cinquantaine d’observateurs pour surveiller ces manifestations.

Cammile Bussière

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