Santé

Des métaux toxiques trouvés dans les tampons

Plus de 34 millions de femmes utilisent des tampons aux États-Unis. Pourtant, les recherches scientifiques sur la composition de ce type de protection hygiénique sont très rares. Pour la première fois, une étude de la prestigieuse université de Berkeley en Californie, publiée début juillet dans la revue Environnement InternationalUne étude révèle la présence de plus de seize métaux dans ces protections menstruelles. Y compris dans les produits fabriqués à partir de coton biologique, où les concentrations d’arsenic étaient encore plus élevées que dans leurs équivalents conventionnels.

Parmi les quatorze marques analysées, vendues aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Grèce, les scientifiques ont détecté de l’arsenic, du cadmium, du chrome, du zinc et du plomb. C’est ce dernier qui « des soucis » Jenni A. Shearston, l’une des auteurs de cette étude américaine : tous les tampons étudiés contiennent du plomb. Cependant, la chercheuse assure que « Il n’existe aucun niveau d’exposition au plomb qui soit sans danger pour la santé. »

Les quantités mesurées (120 nanogrammes par gramme) sont « alarmant », inquiète l’épidémiologiste, qui poursuit ses recherches pour démontrer les effets exacts sur la santé. « Nous ne savons pas encore si le plomb peut s’échapper du tampon, s’il peut être absorbé par le corps, ni en quelle quantité », elle explique.

Le scientifique a choisi d’étudier les tampons en priorité car « La peau du vagin a un potentiel d’absorption chimique plus élevé que les autres parties du corps. » Jenni A. Shearston souligne que si le plomb est présent dans le corps, il attaque le système neurologique et peut provoquer ou aggraver des maladies mentales.

Contamination mystérieuse

D’autres métaux toxiques découverts par la scientifique peuvent augmenter les risques de cancer et de diabète, en endommageant le foie, les reins ou le système cardiovasculaire. Ces substances peuvent également causer des problèmes d’infertilité. À ce jour, Jenni A. Shearston n’a pas établi de lien entre l’exposition à ces métaux et le syndrome du choc toxique, une maladie très rare mais potentiellement mortelle. Pour l’éviter, il est recommandé de ne pas porter de tampon ou de coupe menstruelle plus de six heures d’affilée.

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En France et dans l’Union européenne, les produits de protection intime ne sont pas considérés comme des dispositifs médicaux, contrairement au Canada, au Japon et aux États-Unis. Dans ce dernier pays, leur commercialisation est même réglementée depuis la fin des années 1970. Mais même aux États-Unis, il est difficile de savoir comment ces substances se sont retrouvées dans les tampons.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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